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Des violences ont éclaté ce dimanche à Bruxelles après la victoire du Maroc contre la Belgique à la Coupe du Monde de football. 200 casseurs, selon le bourgmestre, s'en sont pris à des véhicules, du mobilier urbain et aux forces de l'ordre. Des journalistes ont également été visés. Les émeutes ont début une vingtaine de minutes avant la fin de la rencontre.
La police a fait état d'utilisation de matériel pyrotechnique, de lancers de projectiles, de manifestants armés de bâtons, d'un incendie sur la voie publique et de la destruction d'un feu de signalisation.
Un climat très tendu
L'un de nos journalistes présents dans la rue des Foulons a décrit un "climat très tendu entre les casseurs et la police" et "beaucoup d'explosions et une fumée foncée qui s'installe" durant les événements.
"Un journaliste a été blessé au visage par des feux d'artifice", selon la police, qui a alors décidé d'intervenir avec un canon à eau et des gaz lacrymogène.
Une centaine de policiers, qui ont essuyé des jets de projectiles, étaient mobilisés dans cette intervention. Selon un premier bilan, un policier a été légèrement blessé.
On a réussi à concentrer les incidents
Les forces de l'ordre ont demandé aux habitants et supporters d'éviter les quartiers autour du boulevard Lemonnier et de la gare du Midi. Des stations de métro ont été fermées et des rues bloquées pour limiter les attroupements. Au final, une dizaine d'arrestations administratives ont été menées par la police.
"Notre stratégie était de concentrer les choses sur une artère de 200 ou 300 mètres. Qu'on n'aille pas dans les zones commerçantes, la rue Neuve, le boulevard de Waterloo, les Plaisirs d'hiver. Ça a réussi, on a réussi à concentrer les incidents. Mais je veux vraiment les condamner avec la plus grande intensité", nous a indiqué Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles. "Il y a une voiture de location qui a été incendiée. On va faire le bilan maintenant. Mais le fait qu'on ait concentré ça dans le boulevard Lemonnier, et que ça n'ait pas été dans les Plaisirs d'hiver, ni dans les artères commerçantes, a évité des scènes de pillage comme on aurait pu le craindre".
Six stations de métro et prémétro bruxelloises fermées à cause des émeutes
Six stations de métro et prémétro bruxelloises ont dû être fermées à cause des émeutes qui ont éclaté en marge du match Belgique-Maroc, dimanche soir, a indiqué la Stib.
Les stations fermées, sur ordre de police, sont Etangs Noirs, Comte de Flandre, Beekkant, Anneessens, Lemonnier et Bourse. Les trams et métros y passent, mais sans s'arrêter. La décision a été prise préventivement, pour éviter que le tumulte causé par le match en surface ne s'étende aux stations, précise la Stib. Les stations De Brouckère, Sainte-Catherine et Gare centrale, qui avaient dû être fermées quelque temps, ont été rouvertes peu avant 19h00. Le réseau de la Stib est aussi perturbé en surface en raison des célébrations de supporters, mais la société n'est pas encore en mesure d'en donner un aperçu plus détaillé. Elle conseille dès lors aux usagers de suivre la situation via ses comptes sur les réseaux sociaux.
La police a dû intervenir aussi à Schaerbeek pour des débordements
Un peloton de police, d'environ 40 effectifs, est intervenu dimanche soir sur la place du Pavillon à Schaerbeek, pour des débordements en marge du match de football qui a opposé la Belgique au Maroc, dimanche après-midi, dans le cadre de la Coupe du monde au Qatar. "La situation est actuellement sous contrôle. Aucun dégât important n'est à déplorer et aucun blessé non plus", a déclaré à l'agence Belga le commissaire Michaël De Beul, porte-parole de la zone de Bruxelles-Nord.
"Nous avons dispersé un groupe, place du Pavillon à Schaerbeek, qui fêtait la victoire de l'équipe nationale marocaine de football, sans trop de problème au départ, mais qui a commencé ensuite à s'en prendre aux véhicules qui passaient", a expliqué le commissaire de police. "C'était à tel point qu'il y avait danger pour l'intégrité physique des personnes, raison pour laquelle nous sommes intervenus pour les disperser", a-t-il indiqué, dimanche vers 18h45. "Pour l'instant, on occupe le territoire et donc il n'y a plus d'incidents", a-t-il poursuivi. "Il s'est agi d'incidents mineurs. Il n'y a pas de blessés et, à ma connaissance, pas de dégâts aux véhicules. À l'heure où l'on se parle, il n'y a pas non plus d'arrestations, mais ça peut évoluer. Pour l'instant, notre mission première est de rétablir l'ordre".