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Âgés entre 85 et 97 ans, les neuf résidents décédés étaient porteurs de comorbidités importantes. Testés positifs au coronavirus, leur état de santé s'est brusquement dégradée durant la semaine écoulée.
"Tous avaient des comorbidités importantes et voilà, je ne suis pas médecin, mais probablement que tous seraient décédées dans l'année. Je pense que la vaccination fonctionne bien et que si on avait eu ça alors que nous n'étions pas vaccinés, on aurait eu bien plus de décès", explique Anne-Catherine Robaert, directrice faisant fonction de la maison de retraite Nos Tayons.
Les résidents décédés étaient pour certains alités est grabataires. Ils souffraient de la maladie d'Alzheimer ou de désorientation, ce qui peut expliquer une moins grande efficacité du vaccin.
"Il y a eu probablement moins d'anticorps fabriqués par ces résidents très âgés. Il y a eu probablement une moins bonne réponse contre ce variant indien", explique le médecin coordinateur de la maison de repos Nos Tayons, Philippe Gilbert.
Qu'en pense Yves Van Laethem ?
Pour Yves Van Laethem, le décès de ces personnes âgées doit être analysé avec un certain recul. "Il est possible aussi qu'une partie d'entre elles soient décédées avec le Covid et pas du Covid. Deuxième point : la vaccination protège très bien, même les personnes fragiles, mais pas à du 100%, probablement de l'ordre du 90-95% sur les formes les plus graves de la maladie. Et enfin, c'est un point important, il y a maintenant de nouveaux variants, dont le variant indien, et on a encore très peu de données sur la réelle protection clinique des personnes les plus fragiles vis-à-vis de ce variant", a déclaré le porte-parole interfédéral pour la lutte contre le coronavirus.
La direction de la maison de repos revendique l'octroi d'une troisième dose pour les personnes âgées fragilisées. Mais la Belgique ne s'est pas encore prononcée sur cette éventualité. Au total, 67 résidents sur 121 ont été testés positifs. Les résidents de cette maison de repos sont reconfinés dans leurs chambres depuis 13 jours et ce jusqu'au 7 juin au plus tôt.
Au début de l’année, un quart des membres du personnel n’avait pas souhaité être vacciné. Certains collaborateurs reconsidèrent aujourd’hui leur choix, d’autant que 16 d’entre eux ont depuis lors été contaminés par le virus.