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La Belgique compte 3,2 médecins pour 1 000 habitants, ce qui la classe avant-dernier pays de l’ensemble de l’Union européenne, le tout combiné à une démographie peu rassurante. Cette situation risque d’aggraver l’accès aux soins.
En 2023 et sur base de la planification actuelle, la Fédération Wallonie-Bruxelles a le droit de permettre à 607 médecins diplômés d’entamer une spécialisation au terme de leurs 6 années d’études.
1 Une plannification obsolète
Dans son dernier avis, la Commission de planification fédérale suggérait de réserver 266 places sur les 607 pour la médecine générale, soit 43,82 %.
Pour les associations de médecin, dont Marianne Michel, pédiatre et présidente de la branche francophone des spécialistes, c'est insuffisant. "Il manque des spécialistes. La plannification ne correspond plus à la réalité du terrain et la réalité des soins tels qu'ils sont organisés actuellement en Belgique", analyse Marianne Michel, pour qui la pénurie semble s'accélerer.
2 Moins de dépenses
Pourquoi ne pas ouvrir la spécialisation à plus de candidats? Pour Jean-Christophe Goffard, directeur service médecine interne à Erasme et membre de la commission de planification, comme beaucoup d'autres, "cela a été décidé en partie pour maîtriser les dépenses de soins de santé d'une part mais aussi pour améliorer la qualité de formation de nos médecins en ayant un nombre réduit qui entrerait en formation." Comprenez: s’il y a trop de médecins, on pose trop d’actes et donc cela coûte trop cher à la sécurité sociale. Conséquence: les délais d'attente n'ont jamais été aussi importants pour prendre un rendez-vous auprès d'un spécialiste.
3 Un parcours long
Pour Jean-Christophe Goffard, le nombre d'années d'études peut aussi décourager les candidats puisque "les spécialités se font pour la plupart en 6 ans après le cursus de médecine", soit 6 ans + 6 ans, 12 ans pour devenir médecin spécialiste. Une longue route dans laquelle il faut s'engager...