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Le pape François a invité vendredi des chefs d'entreprises à être "proches de leurs collaborateurs" malgré les "contraintes du système économique et financier", lors d'une audience privée au Vatican avec une centaine d'entrepreneurs français.
Comme en 2019, ces chefs d'entreprises se sont rendus à Rome dans le cadre du Voyage du bien commun, une initiative destinée à inspirer leurs actions de la doctrine sociale de l'Eglise, en partenariat avec les Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC).
"Le bien commun (...) peut se confronter aux contraintes que vous imposent les systèmes économiques et financiers, qui, souvent, se moquent des principes évangéliques de la justice sociale et de la charité", a déclaré le pape dans son discours.
Comparant la mission du dirigeant chrétien à "celle du berger capable de montrer le chemin" mais aussi de "rester derrière le troupeau pour voir si personne n'est laissé pour compte", le souverain pontife de 85 ans a invité ses interlocuteurs à être "proches de leurs collaborateurs".
"Je vous exhorte à vous intéresser à leurs vies, à avoir conscience de leurs difficultés, de leurs peines, de leurs inquiétudes", a-t-il déclaré, les invitant à "considérer avec sérieux la place accordée à toutes les personnes de leur entreprise, y compris celles dont les tâches pourraient sembler être de moindre importance".
"L'idée de ce voyage est de se mettre en mouvement pour revenir avec l'envie de se mettre au service du bien commun dans nos vies personnelles et professionnelles", a expliqué à l'AFP Frédéric Billot de Lochner, l'un des organisateurs.
Concrètement, cela peut concerner "le développement durable, le partage des profits, la gestion du succès et des ressources du chef d'entreprise, la distribution des richesses, le don, les actions au service des autres...", a-t-il ajouté, précisant que chaque participant s'engage à faire un don à une association.
Il s’agit de la deuxième rencontre entre le pape et les participants au Voyage du bien commun. En décembre 2019, le pontife argentin avait prôné la "justice sociale" devant 200 patrons chrétiens.