La ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, a indiqué mercredi qu'elle ne ferait pas "de grande annonce" lors de la réunion du groupe de contact sur l'Ukraine qui s'est tenue dans l'après-midi à Bruxelles, tout en assurant que la Belgique continuait à analyser comment poursuivre son aide militaire à Kiev en réponse à l'invasion russe.
La Défense a d'abord puisé dans ses "maigres" stocks disponibles en livrant aux forces armées ukrainiennes 5.000 fusils automatiques FNC - des armes fabriquées par la FN Herstal et en cours de remplacement au sein de l'armée belge par des FN SCAR -, 200 armes antichars LAW ("Light Anti-Tank Weapon") M72, des systèmes de vision nocturne ainsi que 3.800 tonnes de carburant et de matériel de protection.
Mme Dedonder a souligné, lors d'un entretien accordé à l'agence Belga avant cette réunion convoquée par les États-Unis au siège bruxellois de l'Otan, qu'il lui était de plus en plus difficile de trouver du matériel à acheminer vers l'Ukraine en raison de l'épuisement des stocks. "On continue à analyser" ce qui pourrait être fourni, a-t-elle toutefois ajouté.
La Défense a également tenté - mais sans succès - de récupérer des obusiers M109 dotés d'un canon de 155 mm qu'elle avait vendus à une société privée en 2015. Mais le gouvernement ukrainien les a directement achetés par le biais de la société OIP. Le ministère a aussi contacté l'industrie belge par le biais du BSDI ("Belgian Security and Defense Industry") pour voir ce que ces entreprises avaient en stock afin de répondre à des demandes - souvent changeantes - des autorités ukrainiennes, a expliqué la ministre.
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