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Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi sur la place Albertine à Bruxelles pour réclamer la libération d'Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge détenu en Iran depuis février 2022 et condamné à 40 ans de prison. Environ 1.100 personnes étaient présentes, selon les estimations de la police. "Tous ces gens sont là pour réclamer la libération d'Olivier Vandecasteele, et pour témoigner de la solidarité à sa famille, à ses proches. Il n'y a qu'à voir le nombre de signatures récoltées par notre pétition: plus de 100.000 signatures, et ça va continuer à augmenter", nous a confié Ludovic Laus, porte-parole d'Amnesty International.
L'objectif affiché est également de "se faire entendre et de mettre la pression maximale sur les autorités belges pour qu'elles usent de tous les moyens à leur disposition obtenir des autorités iraniennes la libération d'Olivier. Mais en attendant, une amélioration de ses conditions de détention. Parce qu'il subit des conditions de détention qui équivalent à de la torture et à des mauvais traitements", a indiqué Ludovic Laus. "Chaque jour qu'Olivier passe en prison est une gifle donnée à la justice".
Lors de cette mobilisation, plusieurs personnes comme des membres de la famille d'Olivier Vandecasteele, des amis, des travailleuses et travailleurs humanitaires qui ont travaillé avec lui, mais aussi des représentants d'Amnesty International doivent prendre la parole. Par cette action, l'ONG et les proches d'Olivier Vandecasteele réclament une nouvelle fois la libération du travailleur humanitaire belge. Il a récemment été condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet par les autorités iraniennes.
"Il n'a pas bénéficié d'un procès équitable; les charges retenues contre lui étaient peu claires et il n'a pas pu choisir son avocat. Nous nous mobilisons dans le monde entier pour exiger sa libération immédiate. Dans l'intervalle, ses droits doivent être respectés, ses conditions de détention s'améliorer et il doit pouvoir bénéficier de l'assistance médicale dont il a besoin", indique le directeur de la branche flamande d'Amnesty International, Wies De Graeve.
Des gants, des bonnets, des pulls et des écharpes ont également été collectés lors de la manifestation. "Lors de discussions avec sa famille, il a expliqué avoir terriblement froid dans sa cellule", a indiqué Olivier Van Steirtegem, porte-parole du Comité de soutien à Olivier Vandecasteele. La collecte de vêtements chauds est une action de solidarité symbolique pour demander plus de chaleur pour Olivier, et une amélioration de ses conditions de détention. Les vêtements récoltés seront remis à la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.
Amnesty International indique continuer d'exiger des autorités iraniennes qu'elles révèlent le lieu de détention d'Olivier Vandecasteele, qu'il ne subisse plus aucun acte de torture ou de mauvais traitement, et qu'il puisse recevoir des traitements médicaux adéquats. "L'organisation de défense des droits humains insiste également pour que le Belge ait accès à des appels téléphoniques réguliers avec sa famille, ainsi qu'à un avocat de son choix et à une assistance consulaire", a-t-elle ajouté.
Le 19 janvier dernier, Olivier a célébré, seul dans une cellule à l'isolement, son anniversaire.
La famille d'Olivier Vandecasteele a pu s'entretenir avec lui vendredi
La famille d'Olivier Vandecasteele a pu s'entretenir avec lui vendredi dernier, ont indiqué ses deux soeurs Nathalie et Virginie Vandecasteele. "Nous l'avons entendu via Whatsapp vendredi dernier, pour la quatrième fois depuis son arrestation il y a 331 jours", ont affirmé les soeurs d'Olivier Vandecasteele, aux yeux desquelles il a paru "affaibli". "Il a à nouveau tenté de rester fort et de réprimer ses larmes. Il nous a dit qu'il avait comparu devant le tribunal pour la confirmation de sa sentence officielle : 40 ans de prison et 74 coups de fouet. Si pour beaucoup de prisonniers politiques, la condamnation signe la fin de leur détention en cellule d'isolement, ce n'est pas le cas pour Olivier", ont-elles déploré.
L'ancien travailleur humanitaire est toujours maintenu à l'isolement, dans une cellule exigüe et sans soins médicaux, selon ses deux soeurs. "Il a cessé sa grève de la faim, mais il a perdu 25 kilos et son état mental s'est gravement détérioré. Depuis la dernière visite consulaire, il y a 16 jours, il n'a parlé à personne et n'a pas vu un seul visage. Ses repas passent par une trappe, et il doit traverser les couloirs les yeux bandés pour sa promenade quotidienne de 15 minutes", ont-elles expliqué.