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14 médecins de renom ont réclamé samedi "le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos" pour éviter que l'épidémie de Covid-19 ne reparte, constatant un relâchement dans le respect des gestes barrières.
"Il serait vraiment très regrettable de ne pas utiliser ces moyens efficaces et accessibles" pour freiner l'épidémie "que sont: le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos, la distanciation physique autant que possible et le lavage des mains", plaident-ils dans une tribune publiée par Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Dans ce texte, rédigé par Antoine Pelissolo, professeur en psychiatrie, et Jimmy Mohamed, médecin généraliste et chroniqueur sur Europe 1, ils reconnaissent que le masque "reste inconfortable". Mais ils soulignent que "contrairement au début de l'année", on sait maintenant qu'il est "une condition importante pour limiter la diffusion du virus" si "tout le monde le porte" et que "nous avons aujourd'hui les stocks nécessaires".
Pour éviter un nouveau confinement
Parmi les co-signataires figurent les infectiologues Eric Caumes, Karine Lacombe et Anne-Claude Crémieux, ainsi que l'urgentiste Philippe Juvin et le néphrologue Gilbert Deray.
"Pour nous tous, la tentation est grande et compréhensible de reprendre une vie normale, d'oublier le virus, de profiter de l'été, des plages, des soirées entre amis et de la proximité retrouvée. Malheureusement le virus, lui, ne nous oublie pas", avertissent-ils, alors que les enquêtes menées par Santé publique France auprès des Français montrent un moindre respect des gestes barrières depuis quelques semaines.
Aussi invitent-ils les Français à se ressaisir avant qu'il soit "trop tard pour éviter un nouveau confinement, plus ou moins complet" et disent ne plus vouloir "compter les morts" comme lors de la première vague de l'épidémie.
Les Français appelés à une vigilance quotidienne
A la veille des départs en vacances, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont appelé vendredi les Français à la "vigilance au quotidien" et au port du masque pour "prévenir" une "éventuelle deuxième vague de l'épidémie".
Et l'agence sanitaire Santé publique France a prévenu vendredi dans son point hebdomadaire qu'on observait une "nouvelle tendance à l'augmentation de la circulation du virus SARS-CoV-2" en France métropolitaine, même si elle se maintient "à un niveau bas".