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Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

- La Russie bombarde la plus grande centrale nucléaire d'Europe -

La plus grande centrale atomique d'Europe, Zaporijie, située dans le Sud de l'Ukraine, a été touchée vendredi par des frappes de l'armée russe qui ont provoqué un incendie, vite éteint par les pompiers ukrainiens. Sa sécurité est "garantie" selon Kiev.

Selon les autorités ukrainiennes, des tirs de chars russes sur la centrale ont mis le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire. Les services de secours ont indiqué avoir pu accéder au site et éteindre l'incendie, après en avoir été un temps empêchés par les soldats russes.

"La sécurité nucléaire est maintenant garantie", a affirmé sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l'administration militaire de la région de Zaporijjia. L'attaque n'a fait aucune victime, ont indiqué les secours ukrainiens sur Facebook.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ce sont des chars russes qui ont ouvert le feu sur la centrale.

Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l'énergie du pays, a indiqué de son côté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon qui aucun équipement "essentiel" n'a été endommagé.

Selon l'agence ukrainienne d'inspection des sites nucléaires, aucune fuite radioactive n'a été détectée. Les forces russes occupaient vendredi matin le territoire de la centrale mais le personnel assurait l'exploitation du site de façon normale.

- Zelensky appelle à une "action européenne immédiate" -

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi Moscou de recourir à "la terreur nucléaire" après le bombardement d'une centrale atomique dans le centre de l'Ukraine, et a appelé à "une action européenne immédiate" pour "empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire".

"Nous alertons tout le monde sur le fait qu'aucun autre pays hormis la Russie n'a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C'est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l'histoire de l'humanité. Cet Etat terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

"L'Ukraine compte quinze réacteurs nucléaires. S'il y a une explosion, c'est la fin de tout. La fin de l'Europe. C'est l'évacuation de l'Europe", a-t-il poursuivi.

- Boris Johnson demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité -

Boris Johnson a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU et a indiqué que "les actions irresponsables" du président russe Vladimir Poutine peuvent "directement menacer la sécurité de toute l'Europe".

- Kiev et Moscou s'accordent sur des "couloirs humanitaires" -

L'Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l'issue d'une deuxième session de pourparlers, d'organiser des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils des zones de combats, ont annoncé les deux parties.

"La deuxième session de négociations est terminée. Malheureusement, il n'y a pas encore les résultats escomptés pour l'Ukraine. Il n'y a qu'une solution pour organiser des couloirs humanitaires", a écrit sur Twitter un conseiller de la présidence ukrainienne.

- Accès restreint à 4 médias indépendants en Russie -

Les autorités russes ont restreint vendredi l'accès aux sites de quatre médias indépendants, dont la BBC.

Selon le registre du régulateur russe des médias (Roskomnadzor), l'accès aux sites des éditions russophones de la BBC et de la radio-télévision internationale allemande Deutsche Welle, du site indépendant Meduza et de Radio Svoboda, antenne russe de RFE/RL, média financé par le Congrès américain, a été "limité" à la demande de la justice russe.

Les pages internet de Facebook étaient aussi en partie inaccessibles.

Les députés russes ont par ailleurs adopté vendredi matin un texte punissant de lourdes peines de prison les "informations mensongères" sur l'armée.

- Google Maps et Tripadvisor s'engagent -

Google a bloqué l'ajout de commentaires, photos et vidéos sur son service de cartographie Maps en Russie, en Ukraine et au Bélarus, tout comme la plateforme Tripadvisor sur les fiches de certains restaurants et hôtels en Russie.

Les deux services ont fait face à une campagne de militants ukrainiens qui se servaient de leur section "avis" pour tenter d'alerter les Russes sur l'invasion orchestrée par leurs dirigeants en Ukraine.

- Oligarques russes sanctionnés -

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont inscrit jeudi de nouveaux oligarques proches du Kremlin sur leur liste noire dans l'espoir d'augmenter la pression sur Vladimir Poutine au moment où certains milliardaires russes commencent à prendre leurs distances.

Le président américain Joe Biden a accusé les oligarques de "s'en mettre plein les poches avec l'argent des Russes pendant que les Ukrainiens se cachent dans le métro pour échapper aux tirs aveugles de missiles".

- Les Tchèques autorisés à se battre pour l'Ukraine -

Les Tchèques qui voudraient rejoindre l'Ukraine pour participer à la lutte contre l'invasion russe n'encourront aucune sanction, ont décidé jeudi soir les dirigeants tchèques.

- Le Congrès américain veut boycotter le pétrole russe -

De nombreux élus du Congrès américain ont exhorté jeudi Joe Biden à interdire l'importation par les Etats-Unis de pétrole russe en riposte à l'invasion de l'Ukraine, ce que la Maison Blanche s'est pour l'instant refusée à faire.

- Un sénateur américain appelle à l'assassinat de Vladimir Poutine -

Le sénateur républicain américain Lindsey Graham a appelé jeudi "quelqu'un en Russie" à assassiner le président Vladimir Poutine pour rendre "un grand service" à la Russie et au reste du monde.

"Quelqu'un en Russie doit mettre les pieds dans le plat (...) et se débarrasser de ce type", a affirmé le sénateur républicain lors d'une émission télévisée.

- UE: accord pour une protection temporaire des réfugiés -

Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, sont d'accord pour accorder une "protection temporaire" dans l'UE aux réfugiés "fuyant la guerre".

En une semaine, un million de réfugiés ont fui l'Ukraine, selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies.

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