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"Pour le moment, les voyages non essentiels doivent être restreints": les dirigeants des 27 États membres de l'Union européenne ont souligné jeudi soir, dans une déclaration commune, qu'il n'est pas encore temps pour l'Europe de relâcher la bride dans son combat contre le coronavirus. Avec l'émergence et la propagation de nouveaux variants du virus, "nous devons maintenir des restrictions fermes tout en accentuant nos efforts pour accélérer la fourniture de vaccins".
À l'issue d'une première journée de vidéoconférence, consacrée à la lutte contre la pandémie, la Belgique semble en tout cas confortée dans son idée qu'interdire temporairement le franchissement de ses frontières pour des voyages non essentiels était une bonne décision. "Dans les contacts informels (avec les autres délégations), nous avons à chaque fois entendu l'avis que la Belgique a fait les choses de la bonne manière", a indiqué le Premier ministre Alexander De Croo jeudi soir.
"Il n'y a pas de problème pour les travailleurs transfrontaliers" ni pour les déplacements "essentiels", et l'avis selon lequel la Belgique "fait bien les choses" dans la mise en oeuvre quotidienne de son interdiction des voyages de loisir semble être largement partagé, a assuré le libéral. Cette interdiction "fait partie d'un ensemble de mesures".
On comprend tout à fait que la mesure doit être limitée dans le temps
La logique est d'éviter que la propagation des variants ne soit l'élément qui "provoque l'étincelle dans la botte de foin", en sachant que la vaccination avance plus lentement qu'attendu, explique Alexander De Croo. "On comprend tout à fait que la mesure doit être limitée dans le temps et on fait bien la distinction entre déplacement essentiel et non essentiel", a-t-il poursuivi.
Cette optique semble bien acceptée par le reste des 27, malgré les inquiétudes exprimées par la Commission, selon lui. La Belgique a par ailleurs relayé jeudi une demande de simplifier quelque peu le mécanisme de surveillance et d'autorisation des exportations de vaccins depuis l'Union européenne. Ce mécanisme avait été mis en place en plein bras de fer de la Commission avec AstraZeneca, accusée de favoriser ses livraisons à destination du Royaume-Uni au détriment de l'UE.
Pour un pays qui accueille de nombreux sites d'entreprises pharmaceutiques, comme la Belgique, ce nouvel obstacle administratif aux exportations pose parfois problème. Les procédures "ne doivent pas être excessivement lourdes", au point de freiner des entreprises qui jouent un rôle dans des chaînes de production mondiales, s'est inquiété le Premier ministre. Des pays comme l'Irlande et la Suède ont, selon lui, soutenu la Belgique dans cette demande.
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