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Charles Diwo, correspondant RTLINFO à Madrid nous décrivait comment cette crise sanitaire avait bouleversé l'Espagne. "Pour l'Espagne, cette crise, elle aura avant toute chose permis au gouvernement espagnole de Pedro Sanchez d'enclencher un virage à gauche de sa politique avec un objectif de taille: renforcer les mesures sociales à destination des plus démunis qui ont été les principales victimes du coronavirus en Espagne. Le pays a d'ailleurs décidé en plein pic de l'épidémie de créer un revenu minimum vital à destination des familles les plus pauvres. Il s'agit d'une prestation sociale d'environ 700 euros par mois que vont toucher près de deux millions d'Espagnols."
Le matériel de santé a été massivement réachalandé.
"Du côté sanitaire, l'Espagne a souhaité tirer les leçons de cette crise en se créant un stock conséquent de matériel de santé: des masques bien sûr mais également des blouses à destination des hôpitaux espagnols qui vous le savez en ont cruellement manqué tout au long de la crise."
Quid de la saison touristique?
La saison touristique débute en Espagne. Dans quel état d'esprit les premiers touristes font-ils leur apparition?
"L'ambiance est totalement différente des années précédentes. Les plages sont, par exemple, très peu remplies puisque des mesures gouvernementales ont été prises afin d'éviter les attroupements sur le sable. Il s'agit de tranches horaires une façon évidemment vous vous en doutez d'éviter à tout prix une seconde vague de contaminations alors que le nombre de cas de Covid-19 répertoriés depuis une semaine est en légère augmentation avec notamment 134 infections rien que pour la journée d'hier. Il y a donc en réalité un double sentiment du côté des Espagnols avec d'un côté l'espoir de voir une saison touristique qui s'annonçait très mal embarquée être sauvée, mais de l'autre une certaine méfiance à voir tous ces touristes étrangers entrer sur le territoire. Voilà pourquoi l'Espagne à l'inverse du reste de l'Union européenne a décidé de garder ses frontières fermées avec des pays qu'elle juge risqués: il s'agit du Maroc, de l'Algérie mais surtout de la Chine..."