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En 20 années d’expérience, Florence Renard, assistante sociale au relais du service de santé mentale de Liège à rarement vu ça. Deux élèves en voyage scolaire ont été surpris avec de l’ecstasy: c’est extrêmement rare dans les voyages scolaires. Cette assistance sociale est souvent confrontée aux questions des professeurs. Quelles règles appliquer ? Quelle tolérance peut-on accepter ? Car ces jeunes ont souvent envie de tenter des expériences. "Je pense que quand on est dans le cadre d’un voyage scolaire, il y a un aspect assez festif. On se retrouve ensemble, etc. Il est bien évident que les consommations de produits et notamment de drogues font partie d’un cadre festif, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur la santé des consommateurs", déplore la jeune femme.
Mais le plus souvent, c’est avec l’alcool et les joints que les écoles ont des problèmes.Alors lorsque des limites aussi graves sont franchies, le message qui doit être donné est celui de la prévention. A l’adolescence le cerveau n’est pas encore totalement formé et les conséquences sont graves.
Thierry Gougnard est pharmacien-biologiste au laboratoire de toxicologie du CHR de la Citadelle. Il nous détaille ces effets irréversibles : "À 14 ans, cela a un effet très dangereux avec destruction de neurones. Il faut faire attention sachant que des années plus tard on peut encore avoir des effets de ce qu’on a consommé auparavant."
De plus, ce genre de produits chimiques n’est pas toujours bien identifié. Dans ce laboratoire, on y a déjà détecté de la mort au rat ou de la méthadone, dont les conséquences sur l’organisme, quel que soit l’âge, peuvent être mortelles.