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"On travaille au centième de millimètres, donc, ce n'est pas du bricolage, c'est de la technique très très précise", lance Luc Servais, directeur général des ateliers de Cerfontaine, aux futurs usineurs.
Avant même qu'ils n'entament leur formation, les entreprises viennent les séduire. Aujourd'hui, ils sont une soixantaine entre 18 et 30 ans, y compris quelques jeunes filles. Ils envisagent d'apprendre à fraiser, tourner, rectifier.
"On manque cruellement de gens formés et déterminés à faire du bon boulot, leur explique Luc Servais. Parfois, on se fait plus la compétition pour trouver du personnel que pour trouver des clients. C'est la denrées rare", ajoute-t-il.
Raymonde Yerna, directrice du service aux entreprises du Forem, le confirme : "Sur notre territoire, la province de Liège nous avons à peu près 600 entreprises qui utilisent, qui recrutent régulièrement des techniciens en usinage et des opérateurs en systèmes d'usinage."
"Comprendre comment fonctionne une machine"
Pièce de moteur d'avion, lentille à implanter dans l'œil en cas de cataracte, charnière de porte d'écluse… Usiner à la main ou, de plus en plus souvent, en pilotant une machine à commande numérique, le secteur est très large et présente un atout majeur.
"Quelqu'un qui se lance dans cette formation peut se dire qu'il a entre 8 et 9 chances sur 10 d'avoir un boulot à la clé", note encore Noel Scherer, directeur général de Technifutur.
Avec les machines numériques, le métier est de moins en moins manuel, mais pour y arriver pas le choix : il faut apprendre les bases à l'ancienne.
"Il faut comprendre comment fonctionne une machine, les mouvements, ressentir la pièce et le matériau, comme nos formateurs ici le disent", explique Simon Lemin, stagiaire usineur.
La formation dure en général un an. En 2017 en province de Liège, le Forem a publié 777 offres d'emploi d'usineur.