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En ce lendemain de Toussaint, le débat sur les rites funéraires refait surface. L’incinération et l’inhumation sont en effet très polluantes pour les sols et l’atmosphère, du coup, pourquoi ne pas adopter l’humusation, c’est-à-dire la décomposition du corps en compost. C'est une solution qui a de plus en plus d’adeptes.
L'humusation est un nouveau concept de rite funéraire. L'idée est de plonger la dépouille dans un compost pour qu'il se décompose naturellement. Le processus dure 12 mois, après il ne reste plus qu'à récupérer les os et des dents, voire les éléments artificiels du corps (pacemaker, prothèses ...).
L'incinération et l'inhumation très polluantes
Les avantages de ce rite: il n’y pas de pollution, mais bien la reformation d'un compost qui peut servir pour les cultures, plantations d'arbres ou autres. En effet, les rites actuels sont très polluants. L’incinération engendre de la pollution atmosphérique et la consommation d'énergie fossile. Inhumation, crée de la pollution des sols. Le corps se décompose en effet moins bien, ainsi que les cercueils.
"Enterrer en profondeur est négatif pour l’environnement parce qu’il n’y a pas de bactérie qui fonctionnent convenablement. Surtout l’incinération, c’est catastrophique au niveau écologique, parce que ça consomme une énergie folle, une énergie fossile. En plus de ça ; le fait de brûler un corps à 1.000 degrés, ça occasionne des dioxine et même les cendres sont polluées. L’humusation, c’est un acte très positif pour le climat, parce que toute cette matière organique qu’on va récupérer est une fertilisation naturelle et on pourra planter des arbres", a détaillé Guy Basyn, permaculteur et vice-président de l'ASBL métamorphose pour mourir, au micro d’Olivier Pierre pour le RTLinfo 13h.
Pas encore autorisé
Légalement, l’humusation n'est pas encore autorisée, car il faut manipuler les corps, un terrain spécifique et une protection contre les prédateurs, mais certaines communes, comme celles de Walhain, Ottignies et Chaumont-Gistoux ont déjà reçu des demandes. Elles ont donc demandé à la Région wallonne, compétente dans cette matière, de légiférer. Le débat est sur la table mais la décision ne devrait pas tomber tout de suite.