Partager:
Coiffeurs, esthéticiennes, pédicure, tatoueurs: ces métiers qui nécessitent un contact avec le client ne peuvent toujours pas rouvrir. La décision est tombée hier à l'issue du comité de concertation. Ces métiers sont encore jugés comme trop risqués, alors que la pandémie continue de toucher notre pays.
Mais cela devient long, trop long. Ces acteurs s'estiment aujourd'hui lésés, ressentant une forme d'abandon. "Il y a de l'argent qui a été investi, on a respecté toutes les règles. On s'attendait vraiment à pouvoir rouvrir le 14 décembre et là, coup de massue, on nous apprend que ce ne sera pas possible avant février", nous raconte par exemple Joël Duchene, qui est coiffeur.
Pour lui, avec ces mois de fermeture, un autre procédé se met en place: le travail au noir. "Il suffit de regarder un peu sur les réseaux sociaux et on va voir toutes les propositions qu'il y a de coiffure à domicile. C'est encore plus dur pour nous, car non seulement ces personnes n'ont pas de charges, mais en plus elles nous prennent notre travail alors qu'on nous l'interdit", peste-t-il à notre micro.
De son côté, Pascal Gabriels, qui est barbier, estime qu'il s'agit là d'un métier essentiel. "Quelqu'un qui vient avec une barbe qui n'est pas entretenue ou une coupe de cheveux qui ne l'est pas, c'est pas hygiénique. Cela ne fait pas humain", nous explique-t-il. Avec une crainte commune chez tout le monde: la fermeture pure et simple de leur commerce, faute de rentrées financières.
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce samedi 28 novembre ?
COVID-19 > voici les nouvelles décisions prises par le comité de concertation