Inter Environnement Wallonie a écrit au roi, hier pour la première fois. L'association critique la présence du Chef de l'Etat au salon de l'auto. Inter Environnement considère que le Roi ne doit pas mettre en avant un secteur qui a autant d'impacts négatifs pour la société et l'environnement. Reportage de Frédéric Delfosse et Alain Hougardy.
Entre la famille royale et la voiture, il y a déjà une longue, très longue histoire d’amour. 11 janvier dernier, le roi Philippe inaugurait le salon de l’auto. Idem en 2014, 2013, 2011. Un vrai soutien royal au salon de l’automobile, aujourd’hui contesté par plus de 150 associations en Wallonie. "La voiture, pour nous, est un signe de la mobilité du passé, un outil de la mobilité du passé et nous attendons du roi qu’il puisse montrer des signes en faveur d’une autre mobilité", déclare Christophe Schoune, secrétaire général d’inter-environnement Wallonie.
Pour inter environnement Wallonie, afficher son soutien à la voiture, c’est cautionner ses victimes : 732 morts sur nos routes en 2015. Chaque jour 6 personnes décèdent à cause de la pollution de l’air induite par le trafic routier. L’exposition au bruit routier cause aussi chaque année 200 décès.
"En vertu des impacts négatifs de la voiture", la présence du roi ne serait plus souhaitable lors de cet événement
"Autrefois fumer était bien vu en public. Il y avait vraiment une caution sociale de la cigarette qui n’existe plus aujourd’hui. On n’imagine effectivement plus aujourd’hui un roi inaugurer un salon de la cigarette. De même, nous considérons en vertu des impacts négatifs de la voiture qu’il ne faut plus aujourd’hui qu'un roi inaugure un salon de l’automobile", explique Pierre Courbe, charge de mission mobilité à la fédération inter environnement Wallonie.
Fumer tue et conduire tue aussi : des activistes ont détourné il y a quelques jours plusieurs publicités pour la promotion de l’automobile.
"Il faut casser d’une manière ou d’une autre ce qu’on appelle l’hégémonie culturelle en faveur de la voiture, c’est-à-dire le message dominant que l’on voit martelé à travers les publicités qui ont été visées par ces militants", explique Christophe Schoune, secrétaire général d’inter-environnement Wallonie.
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