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"Les objectifs fixés pour les nouvelles dates de déconfinement sont totalement réalisables", débute l'épidémiologiste Simon Dellicour en direct sur RTL Info pour notre édition spéciale Codeco. Pour décider des prochains assouplissements, les experts "se basent sur la descente des indicateurs" mais aussi sur la "campagne de vaccination" qui se déroule très rapidement. "Ils ont raison de miser là-dessus", continue l'épidémiologiste.
Une troisième vague épidémique toujours en cours
"On ne peut pas dire que la troisième vague soit derrière nous. On est toujours dans cette situation un peu paradoxale avec des indicateurs qui sont tous à la baisse et un taux de reproduction effectif en dessous de 1 avec par contre, des seuils relativement élevés", détaille Simon Dellicour. "150 personnes par jour" sont encore hospitalisées, le "nombre de décès reste élevé" et les soins intensifs sont loin d'être dégorgés puisqu'"on et à plus de 700 personnes", précise l'épidémiologiste.
"Quand je disais que c'était réaliste de passer la barre des 500 lits occupés en soins intensifs, c'est parce que c'est dans plusieurs semaines. Mais 700 personnes encore hospitalisées aujourd'hui, ça montre bien qu'on est encore dans cette troisième vague même si on a passé le pic et qu'on est en train de descendre", continue-t-il.
Si des assouplissements ont été prévus pour le mois de juin, et même pour cet été, pour l'instant rien n'est sûr, car tout dépendra de la situation épidémiologique et de son évolution. Pour Simon Dellicour, il est impératif de "ne pas confondre la tendance qui est positive et les seuils qui, eux, sont relativement hauts".