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Sur toutes les banderoles, un mot : régularisation. Hamidou N’Djaye est arrivé en Belgique en 2009. Depuis 10 ans, il attend d’obtenir des papiers. "Je viens de la Mauritanie. C'est le pays de l'esclavagisme. Il y a la discrimination, il y a tout… Tu viens ici et tu te retrouves dans la même situation que dans ton propre pays. C'est impossible, c'est le cauchemar", confie-t-il.
Le logement c'est catastrophique, tous les trois mois on bouge
Hamidou travaille, mais n’a aucune protection vis-à-vis de son employeur. Aucune couverture sociale non plus. "Toujours au sous-sol, en cachette. Tout ce que tu fais, c'est l'angoisse, le stress. C'est vraiment pénible et très difficile. Le logement c'est catastrophique. Tous les trois mois on bouge", précise encore ce témoin.
Aminata Sissoko est dans la même situation. Pour elle, c’est l’accès aux soins qui est complexe. "C'est compliqué. Surtout quand on n'a pas de bonne santé. C'est un peu dur", explique-t-elle.
Vous ne pouvez pas laisser les gens 10 ans sans droit et vous dire être un Etat de droit
La coordination des sans-papiers souhaite profiter de la campagne électorale pour interpeller le monde politique. "Nous avons rencontré les politiques. On a discuté avec eux. L'idée aujourd'hui c'est d'avoir un gouvernement qui va inscrire la question de la régularisation avec des critères clairs et permanents. Vous ne pouvez pas laisser les gens 10 ans sans droit et vous dire être un Etat de droit", commente Serge Bagamboula, porte-parole de la coordination des sans-papiers.
Des associations et des syndicats sont venus soutenir les manifestants sortis de l’ombre. Les sans-papiers sont entre 100.000 et 150.000 en Belgique.