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La situation autour du coronavirus a également un impact sur l'organisation des voyages scolaires. Les écoles qui doivent partir dans le nord de l'Italie sont particulièrement concernées. Plusieurs d'entre elles ont décidé d'annuler les déplacements. C'est le cas à Gerpinnes. La commune prendra en charge les frais d'annulation.
Une classe unique de l’école communale d’Hymiée part tous les deux ans à la montagne. Il y a quatorze élèves, quatorze déçus. Au-delà de la contrariété, ce sont tous les préparatifs qui perdent de leur sens, ces petites activités qui permettaient de faire baisser le prix du voyage : cinq cents euros par enfant.
Du temps et de l'argent perdus
"On a fait plein de trucs pour faire ce voyage et quand on a découvert qu'on n’y allait pas, c’était vraiment très triste", déplore un élève. Un autre énumère : "On a vendu des gourdes, des bics et des collations pour le ski".
Des bonnets ont également été tricotés par les élèves, ils ne les porteront pas en Italie ce soir. La commune a tranché, par crainte d'un confinement à 900 kilomètres des parents.
"C'est toujours le risque d’être mis en quarantaine, donc je pense que le pouvoir organisateur a pris la bonne décision de de reporter ou d'annuler le voyage", réagit Bernadette Borgnet, institutrice en 5ème et 6ème primaire à l’école communale d’Hymiée.
Le principe de précaution l'a emporté et avec lui il y a des dépenses à assumer : environ trois cents euros par élève, soit près de vingt mille euros, car tout a déjà été réglé. "C'est une décision que nous avons prise, si cela avait été une décision éventuellement du gouvernement de dire : on interdit, à ce moment-là peut-être on aurait eu un dédommagement de l'assurance. Mais apparemment ce ne sera pas le cas en ce qui nous concerne", souligne Philippe Busine, le bourgmestre cdH de Gerpinnes.
Pas d'avis négatif du ministère des Affaires étrangères
La commune était hors délai pour assurer. En ce qui concerne les écoles dans les délais, ce n'est pas plus simple. "S’il n'y a pas d'avis négatif du ministère des Affaires étrangères et que cet avis négatif est évidemment la raison pour faire jouer l'assurance, eh bien il n'y a pas d'assurance", précise François De Clippele, porte-parole d’Assuralia.
Afin d’amortir le choc budgétaire, la commune va tenter une négociation avec le tour opérateur. "Il y a différents frais qui n'ont pas été engagés totalement. Le transport n’a pas eu lieu et quelques services au niveau des pistes de ski n’auront pas lieu non plus", détaille Guy Wautelet, échevin de l’Enseignement de Gerpinnes. Un geste commercial est espéré mais il n’y a aucune garantie.