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Vincent a ouvert son salon de coiffure en juillet sans droit passerelle, ni primes, ni aucunes aide financière. Malgré l'interdiction pour les métiers de contact de reprendre leurs activités, il a décidé de continuer dans la clandestinité. "Je suis trop jeune indépendant, je viens de créer ma société il y a à peine 5 mois. Je n’ai rien, je n’ai rien pour vivre, je n’ai rien pour manger, donc je n’ai pas trop le choix de frauder", confie sous couvert de l’anonymat le jeune indépendant.
Il avait fermé son salon pendant trois semaines mais recevait chaque jour entre 5 et 10 demandes de rendez-vous. "J’ai fini par accepter parce que j’ai besoin comme tout le monde d’argent pour vivre, pour manger, pour payer les charges", explique-t-il.
Les plus extrêmes disent "que j'aille en prison"
Vincent n’est pas le seul coiffeur qui continue à travailler malgré l’interdiction. "Ils disent que "j’aille en prison" pour citer les plus extrêmes ou que "je meurs de faim chez moi dans une maison que l’on va me reprendre, et bien mon choix est fait, je préfère prendre le risque"", relaie Patrick Dumont, vice-président de l’Union belge des coiffeurs.
"Je ne le fais pas par plaisir de voler la clientèle, d’être différent des autres. Je le fais vraiment parce que j’en ai besoin. Si j’avais les aides, je ne travaillerais pas", répond Vincent à tous les indépendants respectueux des règles.
Après le premier confinement, le chiffre d’affaires des coiffeurs a diminué de 30 à 50%. La profession demande maintenant une aide du gouvernement.
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