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Le comité de concertation s'est réuni ce vendredi. Le Premier ministre, les principaux ministres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées ont décidé de rouvrir les coiffeurs le 13 février. C'est aussi la date de réouverture pour les parcs animaliers. En revanche, les autres métiers de contact non-médicaux devront attendre le 1er mars.
Pour l'horeca ou en matière d'interactions sociales, aucun assouplissement n'a été annoncé. Pourtant, le Premier ministre a lui-même indiqué dans son discours que la Belgique se trouvait dans une situation stable depuis plus de deux mois. Les autorités auraient-elles pu aller plus loin? Nous avons interrogé Alexander De Croo en direct dans le RTL INFO 19H.
Luc Gilson: D'abord, pourquoi laisser les coiffeurs rouvrir dès la mi-février et pas les autres métiers de contact? C'est pour couper la poire en deux et ne pas laisser tout le monde rouvrir en même temps?
Alexander De Croo: On a voulu être très prudent. On voit que la situation épidémiologique en Belgique depuis début décembre, donc plus que deux mois, est assez stable. C'est quelque chose de remarquable. Mais on voulait être très très prudent. On a décidé de rouvrir les coiffeurs le 13 février, et d'attendre deux semaines pour les autres métiers de contact non-médicaux. On veut montrer une très grande prudence. Aussi il faut savoir que les mesures de précaution dans les salons de coiffure vont beaucoup plus loin que ce qu'on avait connu après la première vague.
Luc Gilson: Tout le monde s'accorde à dire que les Belges ont déjà fait beaucoup d'efforts. On parlait même de "fierté", ce matin au Centre de crise. Alors, est-ce qu'on n'aurait pas pu envisager d'aller un peu plus loin. De lâcher du lest, notamment en ce qui concerne les bulles sociales? Parce qu'on sait que de plus en plus de Belges ont du mal à les respecter.
Alexander De Croo: Je comprends parfaitement cette demande. […] Plus d'interactions sociales, j'aimerais bien le faire, mais on voit que les pays où les choses se sont mal passées, l'Irlande, le Portugal, une partie du Royaume-Uni, c'est parce qu'à un moment donné ils ont autorisé beaucoup plus de contacts sociaux. On voit que, malheureusement pour nous tous, quand on autorise trop de contacts sociaux, on voit que les chiffres de contamination augmentent d'une manière exponentielle. Il faudra attendre encore une période, aller plus loin dans notre effort de vaccination. C'est clair qu'au moment où toute la population vulnérable sera vaccinée, on pourra avoir un déconfinement et des contacts sociaux plus nombreux.
> Coronavirus en Belgique: les mesures décidées par le comité de concertation ce vendredi