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À l'approche de Noël et alors que l'hiver s'est installé, les équipes d'RTL INFO sont retournées auprès des sinistrés des inondations. Une édition spéciale du RTL INFO 19h a été présentée par Luc Gilson en direct de Pepinster ce lundi soir.
C'est là qu'une de nos équipes RTL INFO a suivi des Belges touchées par ces inondations pendant plusieurs semaines. En plus d'avoir perdu leur école, de nombreux enfants ont aussi été inondés à la maison. C'est le cas d'Antonin qui raconte que sa maison est "toute sale" parce qu'il y a eu "trop d'eau".
À Chênée, notre équipe a accompagné une famille sinistrée qui n'a toujours pas pu regagner sa maison. De l'extérieur tout est normal, la façade est même impeccable. Mais à l'intérieur, il n'y a plus rien. Même l'escalier pour accéder aux étages a été arraché par les eaux. Avec leurs deux enfants, Nadia et Damien vivent dans une caravane installée devant la maison. Chaque centimètre carré doit être négocié, surtout pour dormir. "Ici, on enlève juste la table, on la met là et après, mon frère et moi on dort là", explique l'un des deux enfants.
Rappelons que ces inondations ont fait 38 victimes, et près de 100.000 personnes ont au total été touchées dans 209 communes.
5 mois après, de nombreuses victimes des ces inondations ne savent pas quand elle pourront retourner vivre dans leur maison.
Une commission d’enquête est aussi toujours en cours au parlement wallon. Elle se réunit chaque vendredi et passe en revue les événements des 14 et 15 juillet minute par minute pour comprendre et établir les responsabilités.
La question des barrages
De nombreuses questions subsistent en effet, notamment concernant les barrages : ont-ils formé des vagues provoquant une montée des eaux. Pour Thibaut Mouzelard, inspecteur général au service public de Wallonie, "cette question des vagues a été rapportée par des personnes qui habitent dans la vallée de la Hoegne, voire même du côté de Rochefort, le long de la Wamme ou de la Lomme. Et donc on est là sur des rivières qui ne sont pas du tout régulées, même en partie par un barrage réservoir".
Contrairement aux communes voisines, celle de Limbourg n'a connu aucun décès. Pourtant 40% de sa population est sinistrée. La bourgmestre, Valérie Dejardin attend des réponses : "c'est quelque chose que la commission d'enquête devra faire, c'est pouvoir donner des réponses concrètes au citoyen pour qu'on puisse à un moment donné se projeter dans le futur".
D'autres éléments sont peut-être inexplicables d'après Hervé Jamar, gouverneur de la province de Liège : "Je crois qu'il faut quand même se rendre compte qu'il y a des cas de force majeur extrêmes et que sans doute, il y a peut-être eu une erreur par ci par là à tel niveau de pouvoir ou à tel autre".
Les réponses à ces questions ne sont pas attendues avant fin 2022.