Partager:
Les agents de la zone de police Bruxelles Nord poursuivent leur action de protestation ce mercredi. La veille, une trentaine d'entre eux s'étaient déclarés en arrêt maladie à la suite d'une nouvelle agression au couteau visant l'un d'entre eux. Au cours de cet incident, un mineur a pointé un couteau vers un inspecteur, sans le blesser. Cet incident est survenu à peine un mois après l'agression mortelle de l'inspecteur de police de 29 ans, Thomas Monjoie, dans le même quartier.
Le certificat médical apparaît ici comme le symbole du trop-plein des policiers de la zone Bruxelles-Nord. Le ras-le-bol est-il un justificatif valable lorsqu'un médecin rédige un certificat médical ? "Les maladies psychologiques font bien sûr partie des pathologies qui peuvent justifier un certificat médical et donc une absence. Ce problème est fréquent pour les médecins. Ils doivent donc essayer, dans un entretien avec le patient, de diagnostiquer exactement la maladie et de voir si elle est en état de justifier une absence", éclaire Benoît Dejemeppe, président du Conseil national de l'Ordre des médecins.
C'est donc une analyse au cas par cas que le médecin doit réaliser. En cas de doute, c'est le Medex, l'administration de l'expertise médicale chargée d'organiser un réseau de médecins contrôleurs indépendants, qui vient vérifier qu'un patient travaillant dans le service public est bien malade. "Le problème de ce certificat médical est que s'il est fait de manière abusive, ça devient un certificat de complaisance. Et le médecin n'est pas l'instrument d'une profession ou d'une famille ou d'une entreprise pour justifier des absences qui n'ont rien à voir avec un problème médical", ajoute Benoît Dejemeppe.
Pour le médecin, l'important est donc d'être certain de l'incapacité de travailler d'un patient. En cas de certificats de complaisance, c'est le praticien lui-même qui devra rendre des comptes à l'Ordre des médecins.