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Charline est accueillante d'enfants. La jeune femme souhaite rester anonyme pour dénoncer la situation. Comme ses collègues, elle n'a pas été payée pour le mois d'octobre. "On a un peu l'impression d'avoir eu un tsunami parce qu'il y a deux semaines, on ne s'attendait pas à ce que ça se passe comme ça. On s'attendait à avoir un salaire, que tout se passe normalement. Donc, là, pour le moment, on est un peu en colère aussi par rapport à tout ça parce qu'on a l'impression qu'on nous écoute pas", confie l'accueillante d'enfants.
Le réseau Neokids-Montessori comprend une quinzaine de crèches en Belgique, la plupart en région bruxelloise. Le directeur confirme des problèmes financiers. "La situation financière est très précaire. Personne n'a reçu de salaire. La faillite est envisagée", a déclaré Christophe Richard de Foucaud.
En cause ? Des frais d'exploitation de plus en plus élevés, explique le responsable, mais aussi une dette structurelle importante depuis des années. Les puéricultrices déplorent le manque de communication de la direction. "C'est plein de petites choses qui se sont passées qui nous ont interpellées, en se disant que c'est bizarre car on nous dit que dans certaines crèches, les fournisseurs ne viennent plus. Là maintenant, nos factures sont payées pour certaines ou en partie grâce à mon compagnon, et pour tout le reste, c'est en attente. Donc l'électricité, etc. on ne sait pas payer. La crèche de ma fille, j'ai dû demander si je pouvais repousser le paiement", poursuit la jeune femme.
400 enfants sont concernés au total. Dans cette crèche, faute de salaire et d'informations, les employés envisagent d'arrêter de travailler dans quelques jours.
Des parents encore plus inquiets
Quant aux parents, plusieurs d'entre eux contactent la rédaction de RTL info depuis quelques jours. "La direction nous a envoyé un email la semaine dernière pour nous dire que le groupe se porte très mal et que la poursuite des activités dépend des actionnaires. SOS on est pris en otage: si ça ferme demain, que fait-on de nos bébés?", se demande Mélanie, de Nivelles.
"Ils risquent clairement de fermer leurs crèches du jour au lendemain, et ce malgré les prix… 900 euros par mois pour un enfant à temps plein", s'interroge Monira, de Woluwe-Saint-Lambert.
"Il nous a été conseillé de nous mettre à la recherche d’une nouvelle crèche avec un préavis très peu clair de peut être quelques jours, nous n’en savons pas plus à l’heure actuelle. De nombreux parents vont se retrouver confrontés à une situation catastrophique: devoir trouver une crèche en plein mois de novembre, du jour au lendemain, alors que les places sont souvent prises plus d’un an à l’avance", poursuit Thomas.