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Il faut dire que le 1er mai est une fête. A gauche, le goût est peu amer. Les négociations sur l’accord interprofessionnel sont à l’arrêt. Il y a de la tension sur les augmentations de salaires et même des menaces de bloquer les dividendes.
"Nous sommes bien entendu aux côtés de nos camarades des organisations syndicales dans leur combat pour l'augmentation des salaires", lâche notamment Paul Magnette, président du parti socialiste. "Il n'est pas normal que ces bénéfices aillent dans les dividendes ou dans les salaires des patrons sans que les travailleurs et travailleuses ne reçoivent des augmentations de salaire dignes", embraye Jean-Marc Nollet, co-président d’écolo. "Pour augmenter les salaires des PDG, il n'y a pas de problème, c'est open bar. Mais pour augmenter les salaires des travailleurs, là ça coince. Il y a stuut, quoi !", conclut Raoul Hedebouw, porte-parole du parti du travail de Belgique.
Réaction à droite, chez les libéraux du mouvement réformateur. "Il y a bien sûr l'accord interprofessionnel et certains ont essayé d'amener la question des dividendes. Est-ce que vraiment l'état fédéral doit se priver de centaines de millions d'euros de rentrées via ses participations chez Proximus ou Belfius ? J'ai voulu vous démontrer la bêtise, le danger que représente l'extrême gauche. Ces idées sont en train de contaminer quelques partis qui espèrent, en lui courant après, gagner quelques voix", répond immédiatement Geroges-Louis Bouchez, président du mouvement réformateur.
"Quand on est président du MR et qu'on gagne 18.900 euros nets par mois, on ne peut pas connaître la réalité du monde du travail", rétorque Raoul Hedebouw, porte-parole du parti du travail de Belgique, lors du seul meeting du 1er mai en public limité, tout en distanciation sociale et en chanson ben évidement.