Partager:
L’invité de 07h50 ce lundi était Maxime Prevot, président du cdH. Il est revenu sur le retrait de Dimitri Fourny de la campagne électorale après son inculpation pour faux, usage de faux et association de malfaiteurs. Il a répondu aux questions de Fabrice Grofilley.
Maxime Prévot, quand Dimitri Fourny renonce à se présenter aux élections du 26 mai, c'est une décision logique?
"Je pense qu'elle l'était devenue, incontestablement, avec la pression médiatique des derniers jours, même s'il considère, et personne à ce stade n'a de raison d'en douter, qu'il est droit dans ses bottes et que son intégrité ne doit pas être mise en défaut, c'est ce qu'il clame avec force et vigueur. Il était devenu important pour lui de poser un acte permettant de rétablir son honneur, de se concentrer sur ce qui était l'élément qui l'a toujours le plus mobilisé, à savoir sa commune de Neufchâteau, être à proximité des Chestrolais, et ne pas prêter le flanc inutilement et gratuitement à la critique, dès lors que beaucoup demandaient déjà qu'il ne puisse pas être porte-drapeau lors du prochain scrutin".
Il bénéficie de la présomption d'innocence, c'est lui qui a pris la décision de faire un pas de côté, ou vous le lui avez suggéré, avec un petit coup de fil en lui disant que pour l'intérêt du parti ce serait mieux?
"Je pense qu'il est suffisamment grand que pour avoir lui-même, de par son expérience, senti qu'il était indispensable qu'un geste soit posé. Nous avons eu l'occasion de nous entendre préalablement à sa déclaration, et je pense que le geste qui a été fait est significatif. C'est un député de longue date, engagé, expérimenté, chef de groupe, qui avait toutes les qualités pour pouvoir aspirer à être ministre, et qui, parce qu'il souhaite pouvoir ne pas être pris en défaut par rapport à son honneur, et rétablir sa vérité, a décidé de pouvoir tourner une page".
C'est un petit peu incompréhensible, alors que l'organisation porte sur l'organisation des élections communales, qu'il renonce à se présenter comme député wallon mais qu'il reste bourgmestre. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose d'illogique?
"Pas du tout, c'est compréhensible que la question soit posée, mais les élections communales d'octobre dernier à Neufchâteau n'ont toujours pas été validées, et donc monsieur Fourny, aujourd'hui, est toujours bourgmestre faisant fonction, en affaires courantes, et donc on ne démissionne pas en affaires courantes".
Le gouverneur n'a pas pu valider, parce qu'il y avait justement une instruction. Est-ce que c'est aussi parce qu'il y a une instruction que vous n'aviez pas publié les têtes de listes du Luxembourg? Vous vous attendiez peut-être à ce qu'il y ait quelque chose qui se passe ?
"Non, pas du tout, on était toujours dans une série de discussions, vous savez qu'il a fallu trancher aussi ce qu'allait être la manière dont la liste européenne allait se constituer, c'est Benoît Lutgen qui la mènera".
On attendait tous Dimitri Fourny à la région, ce ne sera pas le lui, ce sera René Collin?
"Ce n'est pas sur ce plateau que je vais vous révéler cela, les discussions sont en cours, puisque la décision annoncée par Dimitri Fourny hier midi nous amènera incontestablement à rebattre les cartes".
Revoir l'interview dans son intégralité: