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Les négociations salariales à propos des salaires et des conditions de travail dans le secteur privé ont été interrompues mardi, le fossé entre syndicats et employeurs semblant être trop profond. Le front commun syndical estime la marge salariale maximale, hors index, de 0,4% insuffisante et considèrent que des hausses plus substantielles sont possibles dans certains secteurs, surtout ceux qui ont bien résisté à la crise du coronavirus. Les syndicats souhaitent également que la loi actuelle sur les salaires, qu'ils jugent trop contraignante, soit modifiée.
Pour le patronat, la crise actuelle liée à la pandémie constitue la pire crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale. Il estime donc qu'il faut donc être réaliste.
Lors de la rencontre avec le Premier ministre jeudi, il est apparu une fois de plus qu'il n'y a pas d'accord entre les partenaires sociaux sur les salaires. Ce "casse-tête" sera donc sur la table du gouvernement, selon Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). "Nous n'allons plus négocier sur les salaires, mais bien sur d'autres questions", a confirmé Mario Coppens, président du syndicat libéral.
Le Premier ministre décrivait pour sa part "une atmosphère ouverte et constructive". Il a annoncé jeudi soir que les partenaires sociaux présenteraient vendredi un agenda sur le déroulement du dialogue social dans les semaines à venir. Il sera notamment question du salaire minimum, des prépensions, de la politique de relance, de la numérisation, etc.
Alexander De Croo fera rapport ce vendredi au kern de l'avancée des discussions.