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Le dossier de Paolo F., le conducteur incarcéré dans le cadre du drame de Strépy-Bracquegnies, passe ce vendredi matin devant la chambre du conseil de Tournai pour la 2e fois. Nous avons pu filmer furtivement le prévenu lors de son arrivée au palais de justice de Tournai ce matin. Il s'agit des premières images de Paolo F. depuis le drame de Strépy-Bracquegnies.
La chambre du conseil a statué sur son maintien en détention préventive. Le prévenu est actuellement détenu à la prison de Tournai en attendant son procès, et il le restera. Pour rappel, il est toujours poursuivi pour homicide involontaire et coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort dans le cadre d'un accident de la route. Les faits s'étaient produits le 20 mars dernier lors du carnaval de Strépy-Bracquegnies.
Interrogé, son avocat affirmait qu'il ne demanderait pas la remise en liberté de son client. "On a l'impression qu'il émerge d'un cauchemar dont il est lui-même responsable, et il en est conscient", nous explique maître Franck Discepoli. "Il ne peut que me répéter qu'il est désolé, et qu'il a roulé de manière totalement inconsciente, et qu'il a réagi comme il a pu au moment des impacts, sans volonté de tuer, mais qu'effectivement tout cela est la résultante de son comportement inconscient."
Selon lui, son client n'a jamais considéré une remise en liberté. "Cela ne fait pas partie de ses priorités."
Où en est le dossier ?
Pour le Parquet, l'analyse des données électroniques du véhicule est suspendue à une décision de justice allemande, en vue d'obtenir les informations de la part de BMW, la marque de la voiture conduite par le prévenu le jour du drame.
Des démarches sont encore en cours à destination de la société BMW. Cela implique de la coopération internationale, car pour obtenir l'accès aux données de la société, il faut passer par les autorités judiciaires allemandes. En l'occurrence, c'est le procureur général de Munich (où se trouve le siège de l'entreprise automobile) qui est actuellement à la manœuvre.
Les analyses toxicologiques, quant à elles, confirment les conclusions des premières analyses menées :
- Une absence de consommation de stupéfiants.
- Un très faible taux d'alcoolémie.
Par ailleurs, aucune capsule de gaz n’a été retrouvée dans le véhicule. La juge n’a pas eu d’informations dans ce sens.