Accueil Actu

Vente de Voo à un groupe américain: qui envisage de bloquer la transaction?

La vente de l'opérateur "Voo" à un groupe américain a du plomb dans l'aile. Les administrateurs de l'intercommunal Enodia, la maison mère de la Société liégeoise "Nethys" devraient bloquer la transaction. C'est le constat tiré ce midi sur le plateau de Christophe Deborsu dans "C'est pas tous les jours dimanche".

"Pour le moment, au sein du conseil d'administration d'Enodia, aucun administrateur n'a annoncé qu'il n'allait soutenir cet accord (...) A ce jour, ni le PS, ni le MR, ni Ecolo n'a aujourd'hui indiqué quel serait le sens du vote. Avant que les révélations notamment faites par le journal Le Soir, nous avions indiqué que nous voulions en toute hypothèse un contrôle des valorisations et un contrôle juridique pour être assuré du parfait respect des procédures", a insisté Fabian Culot, administrateur d'Enodia - MR.


Ce deal va-t-il être accepté? 

Du côté du MR, on ne préfère pas se prononcer. L'absence de documents permettant de comprendre les conditions du rachat explique ce refus de position. "Au moment où je vous parle, Brutélé n’est en possession d’aucun document. Si l’offre est correcte, nous sommes vendeurs depuis 10 ans. Nous sommes demandeurs mais à certaines conditions, et certainement pas dans l’opacité. On parle de 250 à 300 millions. Il est élémentaire d’avoir une explication, une valorisation", explique Didier Gosuin, bourgmestre d’Auderghem - DéFI.

Chez Ecolo, dans l'état actuel des choses, c'est un "Non" clair et franc. "Dans les conditions actuelles, on votera contre. Il faut d'abord se rappeler de ce que la condition d'enquête a demandé. Ce n'est pas de céder l'ensemble de ses activités concurrentielles. Je pense que c'est un élément que l'on a tendance à oublier dans ce débat. La demande était de revoir le périmètre d'activité en concertation avec les actionnaires publics. Les communes et la province n'ont pas pu être associés à un débat démocratique, ouvert et transparent sur l'avenir de la structure", argumente Olivier Biérin, député wallon et Député au Parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles - Ecolo.

Christine Planus, déléguée CGSP, déplore elle aussi le manque de transparence. Selon elle, il est important d'apporter des renseignements sur la structure Providence et sur les conditions du deal. "Quand au mois de décembre, le conseil d’administration d’Enodia donne carte blanche au conseil d’administration de Nethys pour revendre, ils donnent une carte blanche. Il n’y a pas eu de conditions de retour vers la maison mère en disant 'Quels sont les repreneurs'. Quelle est la proposition de Providence par rapport au montant, aux actionnaires, aux emplois. On ne sait rien", lâche-t-elle. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous