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Olivier Schoonejans : Les perspectives dans les prochains mois sont relativement positives...
Simon François : Effectivement, deux bonnes nouvelles et une moins bonne : Première bonne nouvelle, l'inflation devrait bientôt ralentir, selon les prédictions de la Banque nationale. Nous avons atteint le pic de l'inflation, cela ne veut pas dire que les prix vont baisser demain, ils vont continuer à augmenter, mais moins fort, moins rapidement qu'aujourd'hui.
Deuxième bonne nouvelle, l'indexation automatique des salaires qu'on connaît en Belgique va jouer, bientôt, son rôle de filet de sécurité d'ici 2023, ce mécanisme aura compensé la hausse des prix pour les ménages en moyenne en Belgique. Le pouvoir d'achat des Belges devrait retrouver des couleurs dans les prochains mois.
Les entreprises vont voir leurs coûts salariaux augmenter
Un problème : si les salaires s'adaptent à la hausse des prix, s'ils augmentent, en contre-partie, il va bien falloir finir par les payer et cela risque d'être un problème pour les entreprises du pays, elles vont se retrouver avec des coûts salariaux, des salaires à payer qui seront beaucoup plus importants en Belgique que chez les pays voisins comme la France l'Allemagne ou les Pays-Bas.
Est-ce que c'est grave ? "Ce sont en grande partie des entreprises qui vont payer le choc. L'appauvrissement général va être beaucoup plus largement supporté par les entreprises en Belgique que dans les pays voisins", explique le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique. "Est-ce que c'est grave ? C'est difficile à dire parce qu'effectivement, il y a une assez forte détérioration de la compétitivité des entreprises, les salaires coûts augmentent plus vite que dans les pays voisins, mais en même temps les marges des entreprises étaient historiquement élevés".