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A Molenbeek, l'attribution des logements sociaux pose problème. Comme le révèle le journal La Capitale ce mercredi matin, 45 personnes ont bénéficié d'un logement social alors que leurs revenus étaient, pour certains, largement supérieurs aux plafonds autorisés. Des "passe-droits" que dénonce, aujourd'hui, la nouvelle majorité en place dans la commune.
La gestion des logements communaux par l'équipe du bourgmestre Philippe Moureaux et de ses échevins PS est remise en cause par la nouvelle majorité communale. 45 personnes avaient des revenus supérieurs aux plafonds autorisés.
Un loyer de 454€ avec des revenus annuels nets de plus de 100.000€
Alors que 2.000 personnes attendent un logement social à Molenbeek, certains bénéficient depuis plus de 20 ans de passe-droit. Sur la place communale, on peut apercevoir un exemple. Un appartement de 145m² est loué pour 454€/mois à une personne aux revenus annuels nets de plus de 100.000€. Et ce n’est pas le seul cas. Au total, 45 logements sur 275 sont hors critères. La nouvelle majorité a dénoncé ce scandale. "C’étaient des éléments qui étaient connus par les services et qui n’ont malheureusement pas été suivis par les échevins précédemment. Donc cette situation était connue et les personnes étaient maintenues dans ces logements alors qu’elles dépassaient très largement les revenus du logement social et qu’elles avaient donc largement de quoi se loger dans le privé", a expliqué Karim Majoros, échevin de Logement, au micro de Sébastien Rosenfeld pour RTL TVI.
La plupart des gens avaient prévenu qu'ils gagnaient plus
Une liste établie par M. Majoros rend compte de l’ampleur du phénomène. Les quatre premiers appartements dépassent de 230 à 118% les plafonds autorisés. La majorité des personnes qui se trouvent dans ces logements sociaux savent depuis longtemps qu’ils sont hors la loi. "Les gens réagissent en disant que ‘Nous finalement avions prévenu chaque année qu’e nous étions en dépassement de revenu, que nous avions donné des attestations d’impôts, etc. Et malgré tout nous avons été maintenus dans ces logements alors qu’on savait qu’on était en dépassement.’ Donc ils sont assez étonnés et ce que j’ai découvert aussi c’est que pour une partie de ces personnes on le savait dès le départ. C’est-à-dire qu’il y a une partie des personnes qui était employée par l'administration communale et qui donc avait un salaire qui dépassait de toute façon les revenus du logement social", a précisé l’échevin du Logement.
L’ancien bourgmestre Philippe Moureaux était injoignable pour répondre à nos questions. La régularisation de la situation devrait permettre de réduire de deux ans le délai d’attente actuel pour obtenir un logement social.