Partager:
C’est la consternation pour Josiane et son fils Stéphane (prénoms d’emprunt). Leur caravane, installée dans un camping de la région liégeoise, a été déplacée sur un emplacement "assimilable à une vraie déchetterie".
Depuis 3 ans, Stéphane et sa maman possèdent une caravane positionnée dans un camping de la région liégeoise à Burdinne. Josiane profite de ce lieu paisible où elle aime venir se détendre durant les jours de beau temps. Elle paie environ 5.000€ par an pour ce petit havre de paix. "Elle s’y rendait chaque mercredi pour prendre le grand air avec ma sœur atteinte de trisomie. C’était leur moment à elles deux", explique son fils qui nous a contacté via le bouton orange "alertez-nous".
En novembre dernier, la petite famille apprend, par l’intermédiaire de voisins, que la nouvelle gérante du camping ambitionne de délocaliser toutes les caravanes de leur allée pour y installer de nouveaux bungalows. "Nous avons pris les devants et avons contacté le camping pour qu’on déplace notre caravane préventivement. Nous avons choisi notre emplacement qui devait être positionné plein sud", nous explique Stéphane.
Début 2024, les nouveaux propriétaires du camping déplacent la caravane à l'endroit convenu quelques semaines auparavant. Cependant, lorsque Stéphane et sa maman se rendent sur les lieux, c’est le choc : "Il y a de vieux carrelages, des clous, des fils électriques qui sortent de terre. Mais le triste constat ne s'arrête pas là selon Stéphane : "Notre terrain est bien plus petit que la superficie convenue. Il est impossible de marcher dessus. D’ailleurs, ma petite sœur de 14 ans trisomique ne vient même plus. C’est beaucoup trop dangereux pour elle. Aucun point du règlement d’ordre intérieur n’est respecté".
Dès cette découverte, un litige débute entre Stéphane et la gérante du camping. Celle-ci assure que tout est conforme et que les déchets présents sont en dehors de leur terrain.
Depuis, la situation s’envenime de jour en jour. Selon Stéphane, lui et sa mère subissent notamment des remarques désagréables pendant leurs visites : "Par exemple, ils ont remplacé la barrière à lecture de plaque d’immatriculation de l’entrée. Ils ont mis à la place un clavier à code, mais nous n’avons jamais eu le mot de passe du domaine".
Stéphane et sa maman persistent et ne veulent pas quitter ce camping où ils ont passé de si bons moments.
La direction réagit
Face à ces accusations, la direction nous a fait part de sa surprise. Elle affirme ne pas avoir connaissance de ces plaintes et que toutes ses parcelles sont conformes. "Nous vous garantissons que toutes les caravanes et tous les bungalows sont reliés à l’électricité et à l’eau. Sur notre camping de 27 hectares, prendre des photos à angles fermés de problèmes, je peux en faire 250" affirme la direction du camping.
La direction admet toutefois que des travaux tardent à se terminer, mais ceux-ci "sont pour l’intérêt de tous". Et de poursuivre : "Nous nous excusons pour ces embarras et ce délai supplémentaire". Cependant, il n’y a aucun doute selon elle. Le règlement d’ordre intérieur est respecté.
Le lendemain après notre appel à la direction, Josiane et Stéphane se sont aperçus que l’accès à l’eau et à l’électricité sont désormais opérationnels. Cependant, pour le reste, les deux partis restent sur leurs positions.
Josiane a d'ailleurs pris contact avec son assurance protection juridique. Cette assurance a d’abord contacté le camping. Mais la gérante persiste : elle assure que tout est en ordre. Face à cette situation, afin d’examiner correctement les lieux, l’assurance a dépêché sur place un expert. Ses conclusions sont attendues dans quelques jours.
La solution : une assurance protection juridique
Dès lors, comment se protéger si nous jugeons qu’un tel contrat n’est pas respecté ? Selon Nevert Degirmenci, porte-parole d’Assuralia, si vous êtes dans ce cas, "le premier réflexe est de vous tourner vers votre assurance protection juridique. Il n’y a qu’elle qui peut vous aider". La maman de Stéphane a donc entamé la bonne démarche. "Grâce à une telle assurance, vous bénéficiez de conseils de juristes et d’avocats, ce qui est très utile lorsque vous vous retrouvez face à un contrat non respecté".
Lorsque l’assurance a contacté la gérante du camping, elle a essayé d’entamer un accord à l’amiable. "C’est le mot d’ordre que nous avons. Nous devons toujours privilégier cette solution. Il faut savoir que dans 75 % des cas, les litiges se terminent ainsi" affirme Assuralia. Cependant, à défaut, de trouver un accord, les juristes et avocats peuvent porter le dossier devant un tribunal : "ils le feront, mais ce n’est qu’en dernier recours" souligne Nevert Degirmenci.
Tout n’est donc pas perdu pour Stéphane et sa maman. Leur dossier sera porté devant un juge. Ils espèrent prochainement retourner dans leur caravane pour profiter de l’été.