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Le chien de Christelle a été tué sous ses yeux: "Le choc subi peut avoir des conséquences graves sur la suite de ma grossesse"

Jeudi 26 septembre, Christelle se promenait avec son petit chien dans une rue de son village, à Hodeige, dans la commune de Remicourt. La promenade va virer au drame quand deux chiens de race américan staff font irruption et tuent le pauvre bichon. 

À moins de quelques semaines du terme de sa grossesse, Christelle n'avait certainement pas besoin de cette histoire traumatisante. En promenant Lilo, son bichon maltais de 8 ans, deux chiens de race american staff s'échappent du jardin de leurs propriétaires. "J’ai tenté de garder mon chien le plus près possible de moi, mais en à peine quelques secondes, un des deux chiens a littéralement sauté sur le mien afin de l’attaquer violemment", raconte-t-elle en appuyant sur le bouton orange Alertez-nous. 

"L’american staff tenait mon chien dans sa gueule par le ventre et ne le lâchait plus. J’ai évidemment tenté de sauver mon chien de la gueule des deux molosses, mais leur puissance était telle qu’il a été impossible de leur faire quoi que ce soit", se remémore péniblement la future mère. 

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Impuissante, Christelle récupère finalement le corps ensanglanté de son petit compagnon lorsque les chiens daignent le laisser. "Il était inconscient et rempli de sang". Devant l'urgence de la situation, elle se précipite chez le vétérinaire, mais il est déjà trop tard pour Lilo. "Le vétérinaire a constaté le décès de notre chien, qui était mort sur le coup, soit dû au choc de l’attaque subie, soit d’une hémorragie interne créée par les morsures."

L'annonce du décès de son chien est terrible. "Il était un membre à part entière de la famille", raconte la future maman, la gorge nouée. "Je suis enceinte de 31 semaines (8 mois), de jumeaux, le choc subi par cet événement peut avoir des conséquences graves sur la suite de ma grossesse et la santé de nos futurs enfants."

Impossible de porter plainte

À la suite de cet événement, le soir même, Christelle décide de se rendre chez les propriétaires des chiens. "Ils ont dit qu'ils étaient désolés. Leur maison étant en travaux, le jardin n’était pas encore clôturé et les chiens avaient réussi à s’enfuir."

En sondant les voisins, la Remicourtoise se rend compte que ces chiens n'en sont pas à leur coup d'essai. "J’ai appris que c’était loin d’être la première fois que ces chiens s’attaquaient à d’autres animaux, et que ces chiens sèment la terreur dans le quartier". D'autres animaux de compagnie se sont déjà fait attaquer (et un chat a été tué) tandis que d'autres riverains n'osent plus sortir leurs animaux de chez eux. 

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Face à l'ampleur de la situation, Christelle décide de se rendre à la police pour porter plainte. Un problème survient : ce n'est pas possible. Comme il s'agit d'une histoire entre animaux, il n'est pas possible de déposer une plainte. Cela aurait pu être le cas si Christelle avait été la cible des chiens, mais dans ce cas-ci, la loi ne le permet pas. 

"Je ne remets pas du tout en cause le travail des policiers ni du bourgmestre. Ce n’est pas un manque de volonté de leur part, mais un problème dans la loi", assure-t-elle. 

Thierry Missaire, le bourgmestre de Remicourt, est d'accord avec Christelle : "C'est un problème", reconnaît-il. Modifier cette loi ne relève pas de ses compétences, mais il assure qu'il prend cette affaire très au sérieux. Au-delà de la perte douloureuse éprouvée par Christelle, les attaques de ces chiens représentent un danger pour la sécurité publique. "J’en ai déjà fait part au commissaire divisionnaire dès le lendemain des faits. Il s’est déjà déplacé sur place en personne."

"C'est catastrophique", insiste le mayeur. "J’ai demandé à la police de faire une enquête. Pour prendre des mesures, j’ai besoin d’éléments officiels. Une enquête de voisinage a été faite" et la récolte de témoignages est en cours.

En ce sens, les riverains qui s'estiment victimes de ces chiens peuvent contacter la police pour témoigner dans ce dossier. "Je ne veux pas tomber dans l’émotionnel, mais les mesures seront dures à la hauteur du rapport que la police constituera", promet Thierry Missaire.

Des mesures dures pour des faits pareils

Ce n'est pas la première fois que la commune doit gérer une affaire de la sorte. "On a connu un cas similaire il y a un an et demi. On a fait saisir les chiens dangereux et on ne les a rendus que plusieurs mois après une fois que les propriétaires avaient rempli toutes les conditions qui leur avaient été posées : mise en place de clôtures, suivi de formation de dressage, etc."

"Il faut prendre des mesures dures par rapport à des faits pareils", assène encore le bourgmestre. "Une fois que le rapport de police sera rendu, je prendrai des mesures."

"Ça peut paraitre long, mais il faut prendre le temps de faire les choses justes", conclut l'élu. 

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