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Une famille de Sterrebeek, dans le Brabant flamand, a eu la mauvaise surprise de découvrir un ingrédient pour le moins surprenant dans sa barre de chocolat noir à la vanille. Étonnée, Annabelle a appuyé sur le bouton orange Alertez-nous pour nous avertir.
Annabelle, 55 ans, habitante de Sterrebeek, a eu une drôle de surprise en goûtant une barre de chocolat noir à la vanille Côte d'Or achetée chez Colruyt. "C'était pour offrir à mon mari, car il aime bien ça", explique Annabelle. Cependant, le couple déchante rapidement : "Il a un goût bizarre", remarque son mari. En observant la face arrière de l'emballage de plus près, le couple découvre que le chocolat contient de l'alcool, une mention absente de la face avant du produit.
La découverte de cet ingrédient a particulièrement choqué le couple : "Mon mari est musulman, donc il ne peut pas boire d'alcool. Ça ne va pas !", s'indigne Annabelle. "Quand on voit chocolat goût vanille, on ne va pas se dire qu'il y a de l’alcool."
Annabelle s'interroge sur la présence d'alcool dans ce type de produit. "Je ne vois pas pourquoi il faut mettre de l'alcool, sinon qu'ils le mentionnent", déplore-t-elle. "Je vais devoir vérifier tous les produits à base de vanille ? Je veux du chocolat noir avec du goût vanille, mais pas du chocolat avec de l'alcool."
Manque d'informations
Outre la présence d'alcool, Annabelle regrette le manque d'information sur la quantité présente dans le chocolat. "En plus, il n'y a même pas mis combien, quel pourcentage. C’est un peu bizarre, je trouve", remarque-t-elle.
Elle s'inquiète également pour les autres consommateurs qui pourraient ne pas prêter attention à la liste des ingrédients. "À mon avis, beaucoup de personnes ont acheté ce chocolat sans savoir", estime-t-elle, imaginant déjà le pire : "Je vais peut-être un peu loin, mais imaginez, on le prend, on mange toute une barre. On prend la voiture, et on se fait contrôler. On souffle dans le ballon et on nous dit que vous avez bu de l'alcool".
Pour la Sterrebeekoise, la présence d'alcool soulève surtout une inquiétude pour ses propres enfants, deux filles de 17 et 20 ans, pratiquantes elles aussi. Elles ont aussi décidé de ne pas consommer la barre de chocolat. "Heureusement, je suis contente de ne pas leur avoir donné ça, ce n’est pas correct de la part de Côte d'Or. Heureusement que je n’ai pas de très jeunes enfants, ils auraient pu être excités."
Rien à signaler pour le fabricant
Contactée par RTL Info, Tina Stassart, de Mondelez (propriétaire de Côte d'Or), explique que la présence d'alcool est clairement mentionnée dans la liste des ingrédients : "Conformément au règlement FIC (Food Information to Consumers – 1169/2011), toutes les informations relatives aux ingrédients sont clairement mentionnées dans la liste des ingrédients du produit qui se trouve à l’arrière de l’emballage", précise-t-elle. "La présence d’alcool y est clairement indiquée, garantissant ainsi notre conformité aux exigences réglementaires en vigueur. Il n’existe aucune obligation légale d’indiquer la présence d’alcool sur la face avant de l’emballage."
Elle souligne également que la quantité d'alcool présente dans le chocolat est "extrêmement faible" : "Avec un pourcentage actuel en dessous de 0,50 % dans le fourrage à la vanille noire", explique Tina Stassart. "Cette quantité est ajoutée uniquement pour des raisons d’arôme et n’a aucun effet notable sur le consommateur. Comme pour tous nos produits, les consommateurs ont la possibilité de vérifier la liste des ingrédients avant l’achat afin de faire un choix éclairé."
Davantage de transparence
Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Testachats, confirme que l'ajout d'alcool en tant qu'ingrédient est légalement autorisé, à condition qu'il soit mentionné dans la liste des ingrédients. Elle note toutefois que la réglementation européenne n'impose pas de mentionner la teneur en alcool sur la face avant de l'emballage, sauf pour les boissons ayant un volume d'alcool supérieur à 1,2 %.
Testachats estime que les fabricants devraient faire preuve de plus de transparence envers les consommateurs. "La dénomination d'un produit alimentaire est une information obligatoire", rappelle Jean-Philippe Ducart. "Nous estimons donc que les fabricants devraient l'indiquer volontairement sur la face avant de l’emballage et mentionner dans cette dénomination la présence d’alcool (si présent en tant qu’ingrédient), y compris son pourcentage dans le produit fini."