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Les pays de l'UE ont enregistré 580.800 nouvelles demandes d'asile en 2018, un chiffre qui représente moins de la moitié du "pic" historique de l'année 2015 marquée par l'arrivée massive de Syriens fuyant la guerre.
Les Syriens (80.900) restent largement les plus nombreux parmi ceux qui ont déposé une première demande d'asile en Europe et plus de la moitié (55%) l'ont fait en Allemagne, selon les chiffres diffusés jeudi par l'Office européen de statistiques Eurostat.
Les Afghans (41.000) et les Irakiens (39.600) sont respectivement en deuxième et troisième positions, devant les Pakistanais, les Iraniens, les Nigérians et les Turcs.
Les Vénézuéliens, dont le pays est plongé dans la crise, ont de leur côté été près de 22.000 à déposer une demande d'asile dans l'UE en 2018, dont près de 90% en Espagne, selon Eurostat.
Le total des premières demandes d'asile déposées dans l'UE a reculé de 11% par rapport à 2017. Son niveau représente "moins de la moitié du pic de 2015, lorsque 1.265.600 primo-demandeurs d'asile avaient été enregistrés", a relevé Eurostat.
En 2015, les pays de l'UE avaient connu le niveau le plus élevé jamais atteint. Le nombre des premières demandes s'était ensuite maintenu à un niveau comparable en 2016, soit près de 1,2 million, avant de commencer à chuter à partir de l'année suivante.
L'Allemagne a une nouvelle fois été en 2018 le pays européen ayant enregistré le plus de premières demandes d'asile (161.900), devant la France (110.500), la Grèce (65.000), l'Espagne (52.700), l'Italie (49.200) et le Royaume-Uni (37.300).
En France, les principaux demandeurs en 2018 ont été les Afghans, devant les Albanais et les Géorgiens.