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Les premiers réfugiés ukrainiens sont arrivés en Belgique et le centre Fedasil du Petit Château à Bruxelles est un des lieux de passage pour demander l’asile. Ce sont des femmes, des enfants et parfois des familles entières qui font la file devant les portes du centre. Les inscriptions sont ouvertes le matin, au grand dam de ceux qui sont arrivés dans l’après-midi.
"On ne connaissait pas l’adresse. On est venu quand on a trouvé", explique Mohamed dans le parlophone du centre. On entend alors une femme lui répondre "si vous venez trop tard, c’est normal qu’il n’y ait plus de place."
Mohamed et sa famille sont originaire d’Afghanistan. Un pays qu’ils ont fuit il y a 15 ans et ils vivaient depuis en Ukraine. "Maintenant, on revit cela, les mêmes situations, on est effrayé", raconte-t-il.
Cette nuit encore, comme la nuit dernière, Mohamed et sa famille vont devoir passer la nuit dans la rue. "Il faut venir faire la file ici à partir de 7h du matin", explique la dame derrière le parlophone.
Heureusement, certains réfugiés trouvent des solutions pour ne pas avoir à dormir dans la rue. Un couple avec un jeune enfant a trouvé un appartement à Anvers où ils pourront passer quelques jours.
Les réfugiés qui arrivent au centre du Petit château sont "assez choqués", explique Isabelle Plumat, la directrice du centre. "Ils viennent directement de la région [en guerre]. Pour le dire comme ça, on voit la guerre dans leurs yeux. C’est assez difficile", ajoute-t-elle.