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Les barres de couleurs de la verrière de la gare des Guillemins, une œuvre d'art éphémère installée par un artiste français en 2022, vont être enlevées dans les prochains jours, laissant place à une nouvelle transformation. Les réactions sont partagées parmi les habitants et les usagers de la gare.
Les couleurs recouvraient le plafond de la gare et les navetteurs avaient l'impression qu'elles tombaient littéralement du ciel. Mais ces couleurs, installées sur la grande verrière, vont progressivement disparaître. Un choix, qui ne plaît pas à tout le monde : "Ah oui, je suis surpris. Ça me plaisait toujours de le voir", indique un navetteur. "Je savais bien que c'était prévu pour une année, je pense. Enfin, c'était un peu con, ça mettait de la couleur", ajoute un autre. "J'aimais énormément. Je suis en histoire de l'art et archéo, donc j'adore ce type d'art", dit une étudiante.
La gare, sans ces couleurs, est plus belle.
Très vite, cette œuvre d'art éphémère a fait le tour des réseaux sociaux. Ces couleurs attiraient le regard de nombreux voyageurs. Et le résultat les laisse encore aujourd'hui rarement indifférents. Contrairement aux premiers passants, certains n'aimaient pas du tout le résultat : "Je trouve que ce n'est pas joli, je trouve que les couleurs ne sont pas harmonieuses. Ça n'ajoute strictement rien et donc c'est une très bonne chose qu'on les enlève", confie une navetteuse. "Moi, j'aimais bien la gare en simple et classique. On a une belle gare et je trouvais que c'était un peu spécial" ou encore, "J'ai jamais vraiment compris pourquoi ils avaient mis ça. C'est vrai que la gare sans ces couleurs est vraiment plus belle".
Une œuvre éphémère
Inaugurée en octobre 2022 par l'artiste français Daniel Buren (pilier de l'art conceptuel, ndlr), l'œuvre sera finalement restée bien plus longtemps que prévu. Les films colorés seront récupérés par différents artistes pour être transformés en une nouvelle œuvre d'art. "C'est une œuvre éphémère par essence. Il était prévu au départ qu'elle soit installée pendant un an. Ça a été prolongé. On l'a bien évidemment tout à fait accepté. Donc, cette œuvre est restée plus d'un an et huit mois. C'est une œuvre éphémère par essence qui, à un moment donné, doit être retirée", explique Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB.
Pour réaliser cette œuvre, 600.000 euros ont été nécessaires. Elle a été financée à 10 % par les pouvoirs publics. Le reste par des donateurs privés liégeois.