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Dernièrement, le témoignage bouleversant du père d'Annabelle, une fillette violée par plusieurs mineurs à La Louvière, nous était parvenu. Quelles solutions s'offrent aux mineurs qui commettent le pire ?
Annabelle, 12 ans, a été victime d'un viol collectif il y a à peine quelques jours. Si de nombreuses questions restent ouvertes, deux suspects de douze et quatorze ans ont été identifiés. Une question se pose aujourd'hui : que va-t-il se passer pour ces jeunes ?
Plusieurs facteurs entrent en compte, notamment si le jeune est l'auteur des faits, s'il a assisté à ce qu'il s'est passé, s'il a des antécédents, s'il y a récidive ou s'il est scolarisé.
La famille est également un élément important. Tout dépend du fait qu'il ait un foyer avec des parents présents et capables de cadrer le jeune. Si la famille a un passé qui a déjà nécessité l'ouverture d'un dossier, la justice décidera de placer le placer dans une institution ouverte, ou fermée s'il y a un risque de fugue.
Autre élément qui est aussi pris en considération : la prise de conscience du mineur. Reconnaître la gravité des faits jouera bien évidemment en sa faveur.
Un manque de places
Après avoir analysé l'ensemble de ces facteurs, il faut trouver une place dans l'une des Institutions Publique de Protection de la Jeunesse (les IPPJ, NDLR), ce qui n'est pas une mince affaire. Toutes ces institutions sont pleines, en particulier pour les garçons.
Le principe est simple : pour en faire entrer un, il faut en sortir un autre. Résultat : la plupart du temps, on n'enferme que les cas les plus lourds.
Les juges souhaitent placer des jeunes, mais ne le peuvent pas le faire dans les temps impartis. Ce dernier prononce alors un placement à dater du jour où une place se libère.
En attendant, le jeune n'est pas lâché seul dans la nature, on essaye généralement de trouver une solution via les familles et des mesures d'encadrement strictes. Outre les IPPJ, il existe aussi des centres privés, mais là aussi, les listes d'attente sont longues.