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"Un coupe-gorge la nuit": cette commune carolo est en proie à des dégradations de véhicules, la faute à… l'éclairage public?

À Pont-à-Celles, une vingtaine de plaintes ont été déposées pour dégradations de véhicules. Tous les faits se sont produits le même soir. Il pourrait s'agir d'une bande organisée.

C'est une très mauvaise surprise qui attendait Catherine lorsqu'elle s'est réveillée mercredi matin. Des malfrats ont pénétré par effraction dans sa voiture: "Voilà comment j'ai retrouvé mon véhicule, plus de volant, plus de contacteur, plus d'airbag, un véhicule inutilisable."

Cette Cellipontine n'est malheureusement pas la seule dans son cas. Dans la commune, ces effractions se comptent par dizaines rien que dans la nuit de mardi à mercredi.

"Ce n'est pas du tout isolé, il y a une page Facebook Pont-à-Celles et nous. Et là, depuis une semaine, ça n'arrête pas, tous les jours, des vols d'airbag, des bris de vitre, des vols de voiture carrément. Maintenant il faut que ça cesse. Pour la sécurité de tous, il faut allumer les lumières", avance notre interlocutrice.

Nous nous rendons sur les lieux de l'effraction, un parking dans un quartier peu animé: "Il y a des éclairages, mais bon, ils sont éteints. Et ici, c'est vraiment un coupe-gorge la nuit, il fait vraiment très noir et c'est vraiment très très dangereux. Alors qu'on pourrait bénéficier de l'éclairage public", dit-elle encore.

Cette question de l'éclairage est au centre des polémiques. Depuis la crise énergétique, dans de nombreuses communes, c'est extinction des feux la nuit: "Jusqu'à samedi dernier, j'avais justement reçu des chiffres, parce que cela nous préoccupe, qui disaient qu'il y avait même un très léger tassement des faits et des délits à Pont-à-Celles, si on compare les périodes avec ou avant l'éclairage", commente le bourgmestre Pascal Tavier.

À Delphine Lempereur, cheffe de corps de la zone de police de s'exprimer: "Je pense que l'éclairage public n'est pas une solution en termes d'impact sur les criminalités. En tout cas, ce n'est pas objectivement prouvé sur le plan statistique, mais ça pourrait déjà contribuer à apaiser les esprits et à lutter contre le sentiment d'insécurité."

Le sujet sera mis sur la table de la prochaine réunion du Conseil communal, lundi prochain.

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