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Les habitants de Chièvres commencent à recevoir les résultats des analyses sanguines réalisées après les révélations autour de la présence de PFAS dans l’eau. Association et commune se réservent le droit d’aller en justice.
Ce sont des résultats très attendus, les résultats des tests PFAS réalisés à Chièvres et à Ronquières. 1.800 prélèvements sanguins avaient été réalisés au mois de janvier dernier. Les citoyens concernés reçoivent les résultats aujourd'hui, au compte-gouttes. La commune de Chièvres, inquiète, prépare une action en justice.
Geoffrey a reçu ses résultats à 10h38 ce matin, soit 167 jours après la prise de sang. Les relevés confirment une autre analyse de sang effectuée en privé : "Pour ma part, c'est inquiétant, mais nous avons une obligation de ne pas divulguer les résultats jusqu'à la conférence de presse de demain à 18h. Il est très clair qu’en ce qui nous concerne, mon épouse et moi, ce ne sont pas des résultats très rassurants".
Il aura fallu de la patience aux habitants de Chièvres et des environs. Bertrand est toujours sans nouvelles : "Oui, il y a une longue attente quand même. Je pensais recevoir les résultats dans les 15 jours, trois semaines qui suivent. Malheureusement, cela fait plusieurs mois".
Des résultats qui arrivent aujourd'hui. Encore faut-il les comprendre et les interpréter. Les médecins généralistes ont reçu les informations il y a trois jours.
"Il a fallu sept mois finalement pour former les médecins et qui plus est, ils ont reçu cette formation pas plus tard que vendredi 21 juin. Cela veut dire la veille ouvrable de la remise des résultats. Donc, c'est de nouveau l'incompréhension", déplore Geoffrey Pessemier, l’administrateur de l’association « SOS Notre santé ».
L'association que représente Geoffrey se réserve le droit d'introduire une requête, ce que fera la commune de Chièvres qui va déposer plainte.
"Nous sommes prêts aujourd'hui à ester effectivement, donc de partir en justice, et en tout cas de déposer plainte, y compris contre X également par rapport à la pollution. Parce que voilà, on ne peut pas en rester là, évidemment. Donc je pense que maintenant, ça a assez duré. La ministre Tellier nous avait promis une aide, notamment au niveau de la communication. Nous ne l’avons toujours pas reçu", affirme Olivier Hartiel, le bourgmestre de Chièvres.
Les résultats globaux seront présentés demain par l'Institut qui a mené le biomonitoring. À Chièvres, une séance d'information suivra mercredi pour mieux comprendre l'impact de ces polluants.
Et y'a t'il eu des prises de sang dans d'autres communes pour pouvoir comparer? Comment savent-ils que ces PFAS viennent de l'eau du robinet pas pas de la nourriture ou de l'eau en bouteille par exemple, qui en contiennent aussi (voire plus)?
Thierry Frayer