Partager:
La ville de Mouscron lutte activement contre les dépôts clandestins de déchets. Des sacs-poubelles qui sont laissés à l'abandon dans les rues, souvent près des bulles à déchets. Des agents sont spécialement dédiés à cette tâche et les contrevenants sont traqués.
"Ça, c'est les restes d'une fête ça", remarque Laurent, en ouvrant un sac-poubelle abandonné dans la rue. Un spectacle désolant que constatent chaque semaine Laurent et Marion aux abords des points d'apport volontaire de ce quartier mouscronnois. Par discrétion et pour éviter d'éventuelles représailles, vous ne verrez pas leur visage. "Aujourd'hui, on a de la chance, il n'y a qu'une dizaine de sacs. Habituellement, je dirais qu'il y a une vingtaine de sacs et aussi beaucoup d'encombrants", avoue Marion.
Ils sont à la recherche du moindre indice pour tenter d'identifier le pollueur. "Une facture d'électricité ou des papiers officiels comme la réception d'une carte d'identité par exemple".
"Sur 10 sacs que l'on fouille, on trouve peut-être une preuve dans un sac, ça fait 10 % de preuves. Les gens passent plus leur temps à essayer de trier à leur manière, c'est-à-dire à essayer d'effacer toute trace pouvant les ramener à eux que de faire un bon tri de déchets", déplore Laurent.
À quelques kilomètres de là, un autre quartier, un autre point noir. Cette fois, les agents constatateurs ont plus de chance. "La personne est domiciliée, à ce moment-là, on rédige le PV d'infraction qui part au parquet de Charleroi qui a deux ans pour transmettre sa décision, donc c'est un petit peu long".
L'amende est de minimum 150 euros pour le contrevenant. Ajoutez à cela la facture pour enlever les dépôts sauvages et nettoyer les lieux.
"Deux hommes viennent avec un camion, doivent tout nettoyer. Vous avez le glouton aussi qui doit passer après, qui ramasse un petit peu tout ce qui reste. Ça fait une belle équipe pendant toute la journée".
40 tonnes de déchets ont été ramassés l'année dernière, tous dépôts sauvages confondus et pas uniquement aux abords des points d'apport volontaire. Depuis le mois d'octobre de l'année dernière, 60 procès-verbaux ont déjà été rédigés.