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Un enfant sur 5 arrive à l’école le ventre de vide selon une étude rapportée par Spark Market Research dans toute l’Europe. Nous nous sommes rendus dans une école communale à Roux (Charleroi). Les parents d'élèves interrogés ne semblent pas surpris par les conclusions de cette étude. "C'est compliqué. On essaye de faire du mieux pour tout le monde", souligne l'une d'entre eux. "Même en travaillant tous les deux, tous les mois sont difficiles. Le fait que l'on puisse donner à manger gratuitement aux enfants, il faut en profiter", ajoute une autre.
Dans cette école, des repas chauds sont distribués gratuitement aux élèves de maternelle depuis deux ans. Résultat : 90% des enfants en profitent alors qu’ils n'étaient que 5% lorsque c’était payant. "C'est super chouette pour les familles qui n'ont pas forcément les moyens. Ici, l'enfant est nourri au moins une fois par jour correctement", indique Christine Masson, accueillante extra-scolaire.
Selon une étude, un quart des familles éprouve des difficultés à nourrir ses enfants. Cette précarité alimentaire s’est accentuée avec la crise économique selon Sabine Devergnies, directrice de l’école. "On constate des boîtes de moins en moins remplies, du pain qui a plutôt 5 jours que 2", confie-t-elle.
Au total, 22 écoles communales de Charleroi offrent des repas chauds en maternelle. Cela concerne 1244 élèves. Pour la Ville, il faut encore aller plus loin mais cela demande une organisation importante. "On parle ici de 50 personnes engagées pour nos 22 écoles lauréates. Il y a aussi eu de l'investissement matériel. On espère que cette mesure sera pérennisée", souligne Julie Patte, échevine de l'enseignement à Charleroi. La Fédération Wallonie-Bruxelles finance quant à elle entièrement les repas.