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Une vingtaine de tracteurs sont arrivés ce matin dans le quartier européen, sans causer d'embarras de circulation. Les agriculteurs comptent rester là jusqu'à jeudi et sont déterminés.
Une vingtaine de tracteurs sont présents lundi matin au niveau du Square De Meeûs, à proximité de la place du Luxembourg, confirme la zone de police Bruxelles-capitale/Ixelles, toutefois sans perturber la mobilité.
Les agriculteurs n'ont pas eu le droit de se positionner devant le Parlement européen, mais d'où ils sont, ils peuvent faire résonner leurs klaxons dans tout le quartier.
"On est venus ici hier soir et on a passé la nuit ici, témoigne Blandine Leclercq, fille d'agriculteur. Pour nous faire entendre, on reste ici jusque jeudi, pour que ça change."
Dans les tracteurs, sur des matelas d'appoint, peu importe la manière, l'important pour ces agriculteurs est de montrer leur détermination.
"On est là pour quelques jours parce que le grand sommet est jeudi et on a pris le matériel nécessaire pour savoir être là jusque-là", lance Alexandre Wackers, un agriculteur qui a installé de quoi dormir au chaud dans sa remorque.
Les raisons de la colère sont nombreuses : augmentation du prix du mazout, surcharge administrative, les agriculteurs manifestent aussi contre la politique européenne en matière d'importation.
"Il y a 10 ans, on nous a retiré des produits phytosanitaires cancérigènes, en Belgique. Et aujourd'hui, on nous fait parvenir de la viande, des aliments à l'étranger qui ont ces produits-là. Nous on est fiers de notre boulot, on est fiers de notre travail. On entend les politiciens qui sont fiers de leurs agriculteurs, maintenant on aimerait bien qu'ils nous le montrent", ajoute Alexandre Wackers.
Le groupe est actuellement constitué d'une vingtaine de tracteurs mais des renforts sont attendus pour ce soir. Si la délégation est assez importante, ils espèrent pouvoir manifester demain directement devant le parlement européen.
D'importantes manifestations d'agriculteurs secouent depuis jours plusieurs pays européens, dont la Belgique. Au cœur de la colère agricole, la question des faibles revenus des agriculteurs notamment. Le secteur critique par ailleurs la politique agricole commune et refuse les accords de libre-échange comme le Mercosur.