Partager:
Le cas d'Audi Brussels qui n'est que l'arbre qui cache la forêt. Notre équipe s'est rendue sur le site de Forest cet après-midi, à la rencontre des sous traitants, toujours en grève. Ils sont les oubliés de ce conflit.
Depuis 4 semaines, ils campent jour et nuit sur le site d'Audi Forest. Aujourd'hui, les sous-traitants et les intérimaires n'ont toujours aucune perspective d'avenir. "Notre travail est 100% dépendant d'Audi, donc on n'a pas d'autres activités sauf dans l'usine même. Donc il est impératif qu'on soit repris dans le plan social", explique Aziz Mouaouia, délégué CGSLB. Sauf que la loi Renault ne les prend pas en considération. Seul le personnel est concerné.
Si le salaire des ouvriers sera finalement payé pour cette semaine de grève, il n'en est rien pour ces sous-traitants et ces intérimaires. "Il n'y a pas de respect pour les travailleurs", déplore Sadek Rafai, délégué CSC. "C'est notre dignité et la dignité de tous les travailleurs à travers le monde qui ont un jeu ici". Ils demandent eux aussi des indemnités. "On n'est pas intégrés dans la loi Renault et on est mis de côté. Jusqu'à la semaine dernière, il n'y avait personne qui parlait de sous-traitants, ni Audi, ni les partenaires sociaux", fait-il remarquer.
Mardi, le travail reprendra sur base volontaire dans l'usine d'Audi Brussels, au lendemain d'une mobilisation nationale qui impactera tout le secteur de l'industrie. "On est d'abord positifs par rapport à la manif de demain et j'appelle tout le monde à se mobiliser en masse car c'est un enjeu capital pour tous les travailleurs de Belgique et d'Europe", ajoute Aziz Mouaouia.
Malgré certains accords, le conflit chez Audi est loin d'être terminé. Les inquiétudes sont toujours bien présentes pour les travailleurs.