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Près de six mois après les élections, les partis néerlandophones bruxellois (Groen, Open-VLD, N-VA, Vooruit) ont trouvé un accord. C'est désormais du côté francophone que ça bloque puisque le PS refuse de s'associer à la N-VA.
La formatrice flamande pour la Région bruxelloise Elke Van den Brandt (Groen) espère que les heures et jours à venir pourront permettre au formateur David Leisterh de convaincre le PS de participer à une majorité régionale avec la N-VA.
"La solution passera par plusieurs discussions avec le PS sur leurs peurs envers la N-VA. De quelles garanties ont-ils besoin pour dissiper ces craintes? Je pense que nous devrons y travailler dans les prochaines heures et prochains jours", a commenté vendredi l'écologiste au micro de la VRT radio.
Je peux dire ici la main sur le coeur que c'est la seule coalition possible
Sa porte-parole précise que c'est le rôle du formateur francophone David Leisterh (MR), et non à elle, de chercher à convaincre les socialistes francophones. Elke Van den Brandt a trouvé un accord avec la N-VA, l'Open VLD et Vooruit pour entamer des négociations pour la formation d'une majorité flamande à Bruxelles. Les socialistes francophones n'entendent toutefois pas s'associer avec les nationalistes flamands.
La formatrice flamande reconnaît que ce n'est pas la coalition la plus évidente. "Mais je peux dire ici la main sur le coeur que c'est la seule coalition possible et que nous devons réussir dans l'intérêt de Bruxelles". "Ceux qui disent ça, ce sont ceux qui ne sont pas bons en maths et en arithmétique", lui répond Philippe Close avant d'ajouter, "ce sont des gens qui ne veulent pas gouverner avec nous".
Une fusion des communes bruxelloises ?
À l'origine des désaccords, il y a notamment cette fuite de la "super nota" dans la presse et dans laquelle on apprend que les 4 partis flamands discutent non seulement de la fusion des zones de police, mais aussi de la fusion des CPAS et carrément des communes. Un point qui crispe particulièrement les socialistes. "Les provocations sont tellement énormes, c'était attendu que l'on soit contre cela. Je pense qu'il ne manque rien dans la liste des choses que l'on ne veut pas", déclare Philippe Close.
Elke Van den Brandt n'entend toutefois pas fixer d'échéance pour aboutir à un accord. Elle a tout de même souligné l'approche de nouvelles échéances. "En février, il y aura un nouveau contrôle budgétaire et les agences de notation se pencheront alors sur la crédibilité financière de Bruxelles", a-t-elle souligné.
Le formateur francophone bruxellois, David Leisterh, veut rester optimiste mais admet que "la lumière est toute petite au fond du couloir". "Après 6 mois, il est temps qu’on ait des personnalités d’état autour de la table, qui comprennent l’urgence budgétaire et institutionnelle de Bruxelles. J'ai aussi beaucoup de points de programme des autres partis qui ne me conviennent pas, mais c'est tout l'enjeu des négociations gouvernementales. Ce n’est pas parce que vous avez des partenaires autour de la table que vous avez un accord à la fin, mais il faut au minimum avoir des gens autour de la table", explique le libéral.