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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce matin, à Bruxelles. Les syndicats s'inquiètent des premières potentielles mesures du futur gouvernement Arizona, notamment concernant le statut des fonctionnaires et le niveau des pensions. Ensemble, ils formulent une demande : taxer les plus riches.
Un Noël noir et des cadeaux empoisonnés sous le sapin : voici ce que craignent les syndicats. Des milliers de militants - 10.000 selon les organisations syndicales - se sont rassemblés vendredi matin à Bruxelles, sur la place Poelaert, pour contester les mesures envisagées dans le cadre des négociations gouvernementales.
Sur une scène installée devant le Palais de Justice et décorée de quelques sapins, un père Noël a distribué des "cadeaux pourris" pour symboliser les mesures contenues dans l'ébauche d'accord gouvernemental. Ces "cadeaux" contiennent notamment de "l'austérité et la destruction des services publics", "des conditions de travail dégradées" ou encore la "fin des sursalaires pour le travail de nuit et de week-end". "Vous l'avez bien compris, cette année, on va avoir un Noël pourri. Le père Noël est vraiment une ordure. Les cadeaux que nous prépare le gouvernement ne sont vraiment pas réjouissants", exprime ainsi un manifestant déguisé en Père Noël.
On vient protester contre les futures mesures qui sont vraiment de droite et qui vont léser la plupart des ouvriers et des salariés
Les négociations fédérales sont encore en cours, mais les mesures qui filtrent déjà inquiètent les travailleurs. "Nous avons un gouvernement qui s'appellerait l'Arizona. L'Arizona c'est un peu le désert, c'est l'aride, mais c'est le pays des cow-boys. Et donc on a des gens qui sont occupés à vouloir prendre des mesures qui vont soi-disant pour renforcer la classe moyenne, mais qui vont plutôt réduire et détruire cette classe moyenne", dit un représentant syndical.
"On vient protester contre les futures mesures, qui vont être prises par le gouvernement Arizona, qui sont vraiment de droite et qui vont léser la plupart des ouvriers et des salariés", ajoute un second manifestant. "J'ai commencé ma carrière il y a 33 ans. Je ne gagnais pas très bien ma vie, mais j'espérais avoir une bonne pension en fin de carrière. Et maintenant ce n'est pas le cas", s'alarme un autre.
Inquiétudes vis-à-vis des pensions, du pouvoir d'achat... les manifestants craignent aussi que le gouvernement Arizona impose l'austérité dans les services publics. "On a l'impression que notre fonction est tout à fait dévalorisée. On se demande si les jeunes enseignants auront encore envie d'enseigner au final. On est là pour défendre nos droits", affirme une syndiquée.
Enseignants, ouvriers, soignants : plusieurs milliers de personnes demandent aujourd'hui aux négociateurs de revoir leur feuille de route. Les syndicats, en front commun, promettent de maintenir la mobilisation avec des rassemblements tous les mois. Une grève générale est attendue pour le début de l'année.