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Les syndicats et la direction d'Audi Brussels sont attendus à 14h00 au SPF Emploi, à Bruxelles, pour une conciliation présidée par une médiatrice du service public fédéral. L'usine de Forest est pour sa part toujours fermée.
Une réunion de concertation entre les deux parties n'a pu parvenir à un accord, mercredi. La direction a dès lors appelé à une procédure de conciliation sociale auprès des autorités. L'objectif de cette réunion est de débloquer la situation, car il y a bien un blocage pour l'instant entre la direction d'Audi et les syndicats, et le nœud de ce blocage porte sur le versement des salaires des ouvriers à partir du 9 septembre, date à laquelle le travail a été interrompu. Ce premier pas proposé par la direction est "un signal positif", selon le délégué ACV Metea Jan Baetens.
Les syndicats ont pour leur part annoncé leur intention de contester le lock-out de l'usine devant les tribunaux. Selon eux, la situation actuelle ne résulte pas d'une grève, mais d'une décision de la direction d'imposer la fermeture de l'usine et de ne pas payer le personnel. Si un dossier est en cours de constitution, les syndicats ont toutefois précisé qu'aucune procédure ne sera lancée durant la conciliation.
Lors de cette réunion, les syndicats espèrent obtenir des garanties sur le paiement des travailleurs et un redémarrage progressif de l'usine.
La CSC Industrie, par la voix de son secrétaire permanent Ludovic Pineur, appelle la direction d'Audi à amener sur la table de la conciliation "une proposition concrète, mais surtout cohérente par rapport à la situation des travailleurs et travailleuses". M. Baetens estime pour sa part que le personnel sera d'accord de travailler si le plan social est plus clair.
Peter D'hoore, porte-parole d'Audi Brussels, a de son côté répété que la direction espère qu'un accord puisse être conclu sur la reprise des activités à l'usine. "C'est ce qu'il y a de mieux pour tout le monde", a-t-il déclaré.