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Roland van Hauwermeiren est le seul Belge impliqué dans les accusations d'orgies avec des prostituées payées avec l'argent d'Oxfam au cours de la mission en Haïti menée à la suite du tremblement de terre de 2010, a assuré vendredi la porte-parole d'Oxfam-Solidarité en Belgique, Esther Favre-Félix.
Les employés impliqués dans ce scandale sont issus de la branche britannique d'Oxfam
Il avait démissionné sans subir de sanctions disciplinaires, bien qu'il ait supposément reconnu avoir engagé des prostituées. Deux autres hommes auraient démissionné et quatre autres auraient été renvoyés. Esther Favre-Félix précise que Roland van Hauwermeiren n'a jamais travaillé dans la branche belge d'Oxfam et qu'il n'occupe aujourd'hui plus aucune fonction au sein de l'organisation. Les employés impliqués dans ce scandale sont issus de la branche britannique d'Oxfam.
Certaines prostituées étaient-elles mineures?
Une enquête, ouverte en interne en 2011, a mis au jour "une culture d'impunité" parmi les employés, sans exclure que certaines prostituées étaient mineures. Oxfam-Solidarité a souligné que l'organisation avait rendu publique l'enquête en Haïti via des communiqués de presse en 2011. Les employés concernés ont été suspendus en attendant son issue. Ces communiqués faisaient à l'époque état d'écarts de conduite, sans en préciser la teneur. Certains employés ont choisi de quitter Oxfam en cours d'enquête et d'autres ont été licenciés à son terme.
"Je ne veux pas me cacher derrière le fait que ces personnes n'appartenaient pas à la branche belge de l'ONG"
Le secrétaire général de la branche belge d'Oxfam Solidarité, Stefaan Declercq, s'est dit "profondément choqué" par les informations parues dans la presse vendredi. "Je présente mes excuses au nom d'Oxfam. Je ne veux pas me cacher derrière le fait que ces personnes n'appartenaient pas à la branche belge de l'ONG", a-t-il affirmé, ajoutant qu'aucun employé d'Oxfam Belgique ne se trouvait sur place en 2010. Le responsable d'Oxfam à Haïti, le Belge Roland van Hauwermeiren, était, comme écrit plus haut, employé par l'antenne britannique. "Il n'a jamais travaillé pour nous", précise M. Declercq.
Les orgies et hôtels n'ont pas été payés par Oxfam
Selon le journal britannique The Times, qui a révélé l'information, les travailleuses du sexe auraient participé à des orgies dans des logements et des hôtels payés par l'ONG. Des accusations que réfute Stefaan Declercq. "Un audit a démontré qu'il ne s'agissait pas de l'argent d'Oxfam", assure-t-il. Le secrétaire général de la branche belge d'Oxfam-Solidarité rappelle par ailleurs que les employés d'Oxfam sont tenus de se conformer au code de conduite de l'organisation. Depuis lors, "nous avons également élaboré un plan d'action qui vise à plus de transparence. Un point de contact a notamment été mis en place pour dénoncer les comportements suspects et nous avons des personnes de confiance auxquelles le personnel peut se référer en cas de besoin", conclut-il.