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L'économiste Roland Gillet était notre invité ce jeudi dans le Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, le spécialiste s'est dit favorable à une réforme fiscale. Il a également pointé des dépenses publiques qui pourraient être optimisées.
"Le travail est trop taxé en Belgique, mais on taxe aussi très fort d'autres éléments de patrimoine. Par exemple, pour les indépendants, on taxe déjà très fort leurs revenus, qu'ils soient en société ou pas", avance Roland Gillet.
Le spécialiste qui se dit favorable à une réforme fiscale continue: "Il faut gérer ça avec beaucoup plus d'acuité et beaucoup plus de réalisme. C'est trop facile de dire on est tous d'accord pour avoir une pension plus élevée et pour avoir des soins de santé encore meilleurs. En revanche, il faut regarder plutôt comment optimiser. Et deuxième chose, je pense qu'on parle beaucoup de taxes. Mais regardez, c'est le sujet aussi en France, il faut parler des dépenses de l'État. Et je pense qu'on peut encore faire des économies."
Il continue: "On peut aller chercher des montants significatifs qui aujourd'hui sont généralement laissés de côté. En France, je discute avec des gens qui sont spécialistes des dépenses de manière générale. Ils me disent que c'est presque impossible, avec la manière dont le populisme est organisé aujourd'hui, d'avoir un gouvernement qui est capable d'y toucher. Et ça, c'est inquiétant."
Comment propose-t-il de s'y prendre? En agençant le travail des fonctionnaires. "Il faut regarder une entreprise publique pour qu'elle soit au service de la société. Que les services qu'elle doit allouer le soient de la manière la plus optimale et ne pas regarder un service public uniquement comme quelque chose où on place des gens qu'on doit conserver jusqu'à la fin de leur carrière si on peut les allouer ailleurs. 'Allouer ailleurs' ne veut pas dire leur faire perdre leur emploi", précise-t-il.
