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(Belga) L'économie belge devrait ralentir modérément à court terme, selon l'analyse de l'Institut de Recherches économiques et sociales (Ires) de l'UCLouvain. L'institut prévoit une croissance de 2,7% en 2022 et de 0,8% en 2023, selon ses perspectives économiques publiées jeudi.
En raison de la guerre en Ukraine et des sanctions prises en représailles à l'encontre de la Russie, plusieurs bouleversements se sont invités dans le paysage conjoncturel international: flambée des prix des matières premières, perturbations dans les chaînes d'approvisionnement, durcissement des conditions monétaires et financières... En raison de ces chocs, un ralentissement de l'économie belge est inévitable, dit l'Ires. Selon son analyse, ce ralentissement devrait toutefois rester modéré à court terme. La bonne santé du marché du travail, l'épargne accumulée par les ménages pendant la pandémie et la préservation du pouvoir d'achat grâce à l'indexation automatique des salaires devraient permettre à l'économie belge de résister à court terme, dit l'institut. Ensuite, ces effets de résilience devraient s'estomper et l'Ires table sur une quasi-stagnation de l'économie belge fin 2022 et durant la première moitié de 2023. À ce moment-là, l'impact du durcissement des conditions monétaires et financières devrait se faire davantage ressentir. "Dans la seconde moitié de 2023, dans l'hypothèse d'un apaisement du conflit ukrainien et d'une diminution des tensions sur les marchés des matières premières, la croissance de l'économie belge se renforcerait et redeviendrait proche de son niveau potentiel." L'Ires prévoit la création de 58.000 emplois en 2022 et 35.000 en 2023. Selon ses projections, le nombre de demandeurs d'emplois diminuerait de 16.000 unités cette année et de 2.500 unités l'an prochain. L'inflation générale des prix à la consommation s'élèverait à 8,4% en 2022 et 5,2% en 2023, tandis que le déficit budgétaire des administrations publiques atteindrait 5%. (Belga)