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Certaines banques, comme ING et TRIODOS, pratiquent depuis peu des taux négatifs sur les gros dépôts des particuliers et des entreprises ou se permettent même de transformer d’autorité des comptes d’épargne réglementés en comptes normaux pour éviter de devoir rémunérer le taux d’intérêt minimum de 0,11%.
Ce mouvement vient de s’amplifier hier avec la décision d’ING d’introduire un taux négatif de 0,5% sur les comptes de plus de 250.000 € pour les particuliers et les entreprises en Belgique.
Pourquoi une telle pénalisation?
Suite à la crise économique et financière, la Banque Centrale Européenne a utilisé tous les ressorts de la politique monétaire pour stimuler l’économie. Pour ce faire elle a injecté des sommes inimaginables dans l’économie pour rendre le crédit facile.
L'objectif est de stimuler les investissements et la prise de risques des entreprises et des ménages. Le principe étant que ces investissement stimulent la croissance, mais aussi la création d’emploi, et donc de pouvoir d’achat des ménages, et donc aussi la croissance. Tout cette dynamique devant soutenir une économie pas très vaillante.
Parallèlement, la Banque Centrale Européenne a décidé de pénaliser les banques des états membres si elles ne participaient à cette grande opération de stimulation de la croissance, c'est-à-dire si elles ne jouaient pas le jeu et conservaient trop d’argent sur leurs comptes plutôt que dans l’économie. Elle a donc pénalisé d’un taux négatifs les dépôts de ces banques à la Banque Centrale Européenne. Une politique monétaire qui a bien fonctionné et maintenu les taux d’intérêt des emprunts très bas, mais corollairement aussi les taux de l’épargne. Et en réaction, les banques font de même avec les épargnants…
Quid des petits épargnants?
Une banque allemande a déjà appliqué un taux d’intérêt négatif dès le premier euro déposé, et donc vise directement le petit épargnant. On peut par contre s’inquiéter que ces taux "plancher" provoquent une légère fonte du patrimoine des épargnants, les taux d’intérêt ne compensant pas le coût de la vie. Il resterait donc la bourse ? Ou l’immobilier, mais tout le monde ne veut pas ou ne peut pas se permettre d’assumer le risque boursier ou d’avoir les moyens de se lancer dans l’immobilier.
Cette affaire est à suivre de près, surtout pour voir comment l’état fédéral pourrait cadrer un éventuel mouvement des banques dans cette direction…